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Édouard Moyse

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Édouard Moyse
Édouard Moyse, Autoportrait (1853), huile sur toile,
Paris, musée d'art et d'histoire du judaïsme.
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Paris
Période d'activité
Nationalité
française
Activité
Formation
Maître
Lieu de travail

Édouard Moyse, né Édouard Abraham le à Nancy et mort le à Paris, est un peintre, graveur et illustrateur français.

Édouard Moyse, né Édouard Abraham, est le fils de Moyse Abraham, marchand demeurant rue des Carmes à Nancy et de Rose Bernard. À la suite d'une inversion entre le prénom et le nom de son père, il adopte le nom patronymique de Moyse[1]. Il arrive très jeune à Paris pour étudier dans l'atelier de Martin Drolling (1786-1851) à l'École des beaux-arts de Paris. Il commence à exposer en 1845 et obtient une première médaille d’argent au Salon de Paris en 1882.

Il est le premier artiste en France à représenter des scènes de la vie juive, comme l'office à la synagogue, la circoncision, ou la bénédiction. C'est, en 1861, la présentation au Salon de la grande peinture Une synagogue pendant la lecture de la Loi. Moyse forme, avec Édouard Brandon, né la même année que lui, et Alphonse Lévy, né en 1843, « la triade majeure, en France, des peintres juifs du judaïsme au XIXe siècle », adeptes d'une peinture de genre « israélite »[2] dont il est le maître incontesté, genre également pratiqué en Allemagne par Moritz-Daniel Oppenheim ou en Pologne par Maurycy Gottlieb. Il s'en est fait une spécialité, étant surnommé en 1870 par Cerf Berr de Médelsheim, non sans ironie, « le peintre des rabbins »[3]. Il s'est aussi intéressé à l'histoire juive : le Grand Sanhédrin, qui commémore la réunion de l'assemblée des notables juifs ordonnée par Napoléon Ier en 1807, et la fondation du Consistoire des israélites de France est un de ses tableaux les plus importants. Présenté au Salon de 1868, il met en scène l'assemblée du Grand Sanhédrin réunie par Napoléon en février- et présidée par le grand rabbin de France David Sintzheim. Il a aussi représenté des épisodes douloureux de l'histoire juive, avec quelques peintures évoquant les persécutions antisémites de l'Inquisition.

Marqué par un voyage en Algérie effectué durant sa jeunesse, il donne à ses scènes juives une tonalité intemporelle, avec des personnages aux costumes inspirés par l'Orient ou le Moyen Âge.

Édouard Moyse a aussi peint de nombreuses scènes monastiques, ou des scènes de cours de justice, avec des avocats. Des peintures où il exprime une même emphase que dans ses scènes juives.

Il meurt à Paris dans le 16e arrondissement le 1er juin 1908[4].


Titre Date Localisation et note Dimensions Image
Portrait du père de l'artiste 1853 Paris, musée d'art et d'histoire du judaïsme
Autoportrait 1853 Paris, musée d'art et d'histoire du judaïsme 73 x 59 cm
Chartreux jouant du violoncelle 1853 Salon de 1853 (n°858)
Michel-Ange sur le point de disséquer un cadavre 1857 Salon de 1857 (n°1978)
Les chants religieux Salon de 1859 (n°2223)
Une synagogue pendant la lecture de la Loi 1861 Salon de 1861 (n°2330)
Le joueur de billes 1861 Nantes, Musée des Beaux-Arts
Réunion de dignitaires 1862 inconnue
Une discussion théologique 1863 Salon de 1863 (n°1367)
École juive à Milianah, province d'Alger 1863 Salon de 1863 (n°1368)

Montpellier, Musée Fabre, dépôt au mahJ

La sieste 1863 Salon de 1863 (n°1369)
Le grand Sanhedrin (esquisse) 1867 Paris, musée d'art et d'histoire du judaïsme 53 x 96 cm
Le grand Sanhédrin 1867 Musée des Beaux-Arts de Nancy
Contrat d'Abraham ou Une Circoncision 1869 Salon de 1869 (n°1774)

Collection Reuven et Naomi Dessler, Cleveland

58 x 86 cm
Un souvenir agréable de la commune 1871 Bibliothèque nationale de France
Hérétiques devant le Tribunal de l'Inquisition établi à Séville en 1481 1872 Salon de 1872

Musée de Louviers

189,5 x 134,4 cm
Concert religieux 1873 Salon de 1873
Un point de controverse 1874 Salon de 1874

Anciennement au Musée d'Art et d'Histoire de Toul

La leçon de Talmud 1881 Musée des Beaux-Arts de Nancy
Rabbins 1882 Salon de 1882 (Médaille de deuxième classe)
Discussion théologique 1883 Genève, musée des beaux-arts
Une Pâque juive au Moyen Âge (esquisse) 1886 Paris, musée d'art et d'histoire du judaïsme 21,3 x 46,5 cm
Un moine 1887 Musée d'Art et d'Histoire de Toul
L'arrivée au synode 1888 Salon de 1888 (n°1890)

Brooklyn, collection Joel Wertzberger

La conférence des avocats 1893 collection particulière
Une famille juive insultée par les truands 1895 Paris, musée d'art et d'histoire du judaïsme 98 x 146,5 cm
Le grand rabbin présente aux fidèles le Livre de la Loi 1896 Paris, musée d'art et d'histoire du judaïsme 167 x 109 cm
Sermon dans un observatoire israélite 1897 Paris, musée d'art et d'histoire du judaïsme 110 x 168,5 cm
Cérémonie nuptiale juive 1901 Salon de 1901
La sortie de l'Arche des Tables de la Loi 1902 Salon de 1902
L'inquisition (esquisse) 1903 musée juif de New York
Réunion d'avocats 1904 Musée des Beaux-Arts de Nancy
Juif de Jérusalem 1907 Vente publique, Paris, 2010
La bénédiction de l'aïeul ? inconnue

Notes et références

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  1. Acte de naissance d'Édouard Moyse, archives municipales de Nancy.
  2. Terme d’usage courant au XIXe siècle qui désignait en France jusqu'à la Seconde Guerre mondiale les juifs considérés comme intégrés dans le jeu des institutions.
  3. Notice biographique de l'hôtel Drouot.
  4. Son acte de décès (n°931) dans les registres du décès du 16e arrondissement de Paris pour l'année 1908.

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Bibliographie

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  • Jean Bernheim, Édouard Moyse ou la peinture israélite (1827-1908), Paris, Éditions Esthétiques du divers, , 142 p. (ISBN 978-2-9533041-3-8).
  • Musée d’art et d'histoire du Judaïsme, Les Juifs dans l’Orientalisme, Paris, Skira Flammarion, .
  • Dominique Jarassé, Existe-t-il un art juif ?, Paris, Éditions Biro, .

Articles connexes

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Liens externes

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