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Claude Dauphin (acteur)

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Claude Dauphin
Claude Dauphin dans Salut à la France (1944).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Claude Marie Eugène Legrand
Surnom
Claude Dauphin
Pseudonyme
Claude DauphinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Norma Eberhardt (en) (de à )
Maria Mauban
Rosine DeréanVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Conflit
Distinction
Films notables

Claude Dauphin, de son vrai nom Claude Marie Eugène Legrand, né le à Corbeil[1] et mort le à Paris, est un acteur français.

Fils du poète Franc-Nohain et de l'illustratrice Marie-Madeleine Dauphin, il est le frère de l'homme de radio et de télévision Jean Nohain et le père du comédien Jean-Claude Dauphin.

Claude Dauphin débute au théâtre comme décorateur, puis fait ses premiers pas sur scène dirigé par Firmin Gémier en 1930. Il devient ensuite un des interprètes favoris d'Henri Bernstein.

À partir de fin 1930, il participe sur la station Radio Tour Eiffel aux émissions récréatives de son frère Jean Nohain qui forme le duo Jaboune (Jean Nohain) et Babylas (Claude Dauphin). De 1931 à 1932, les dialogues de Jaboune et Babylas font l'objet de 5 disques Pathé 78 tours[2].

Avant guerre, il joue dans les classiques Faisons un rêve de Sacha Guitry et Entrée des artistes de Marc Allégret.

En 1940, il est mobilisé et sert comme aspirant dans un régiment de chars, équipé de S 35 Somua, qui participe à quelques contacts avec l'ennemi. En 1942, à la fin du tournage du film La Belle Aventure, il quitte la zone occupée et rejoint Cannes, en zone libre. Il monte une compagnie de théâtre, où se côtoient notamment Danièle Delorme, Gérard Philipe, Marguerite Moreno et Madeleine Robinson. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le nom de Capitaine Legrand, et membre du réseau « Carte » d'André Girard, il rejoint Londres, à l'automne 1942, à bord d'un sous-marin britannique. Il rejoint les Forces françaises combattantes et est nommé officier de liaison entre les généraux Philippe Leclerc de Hauteclocque et George Patton. Il fait partie des premiers soldats à entrer dans Paris libéré avec les chars de la 2e DB.

Claude Dauphin travaillant dans sa baignoire, Ambiance, février 1948.

Après guerre, étant bilingue, il mène une double carrière en France et aux États-Unis. Il va ainsi tourner pour Joseph L. Mankiewicz, Peter Ustinov, John Frankenheimer, Otto Preminger, Roman Polanski ou Stanley Donen.

Un de ses rôles les plus célèbres est le maquereau de Casque d'Or de Jacques Becker aux côtés de Simone Signoret. Il joue également la même année dans le classique Le Plaisir de Max Ophüls.

Il a écrit Les Derniers Trombones, comprendre les derniers grands acteurs où il relate des anecdotes croustillantes sur le tournage de La Plus Belle Soirée de ma vie (1972) d'Ettore Scola où il joue aux côtés de Michel Simon, Pierre Brasseur et Charles Vanel.

Il a tourné dans plus de cent films. Il a également prêté sa voix à Fred Astaire dans La Tour infernale ou encore à John Marley, alias Jack Woltz, dans Le Parrain.

Marié trois fois :

Il a eu aussi une fille, Antonia, née en 1958 aux États-Unis, de sa relation avec l’actrice américaine Ruda Michelle.

Claude Dauphin meurt à l'hôpital Laennec, dans le 7e arrondissement de Paris, d'une occlusion intestinale à l'âge de 75 ans[3]. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, division 89[4].

Filmographie

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Télévision

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Claude Dauphin en 1939 (photo studio Harcourt)

Claude Dauphin est le récitant d'une version de Pierre et le Loup de Sergueï Prokofiev sous la direction de Fritz Lehmann enregistrée par Deutsche Grammophon (LPE 17118) dont la date d'enregistrement est inconnue. Il est également récitant du texte de Francis Blanche introduisant chaque mouvement dans un enregistrement du Carnaval des animaux (Camille Saint-Saëns) incluant ce texte. Il a par ailleurs enregistré la chanson de Mireille et Jean Nohain Depuis que je suis à Paris.

Il a aussi incarné Voltaire, lors du deux centième anniversaire de sa mort en 1978, peu de temps avant sa propre mort.

Notes et références

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  1. Archives de l'Essonne, commune de Corbeil, acte de naissance no 147, année 1903 (avec mentions marginales de mariage et de décès) (pages 65/103 et 66/103)
  2. Gérard Roig, « À la recherche des radios perdues », Phonoscopies, le disque en France et ses interprètes,‎ numéro 17, janvier 1997, page 21 (ISSN 1277-233X, BNF 34541033)
  3. Archives de Paris 7e, acte de décès no 1064, année 1978 (page 3/16)
  4. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père-Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 249

Bibliographie

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  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron, Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7).

Liens externes

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