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Germaine Pican

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Germaine Pican
Illustration.
Germaine Pican dans le magazine Elle en 1946.
Fonctions
Sénatrice de la Seine-Inférieure

(1 an, 10 mois et 30 jours)
Groupe politique communiste
Biographie
Nom de naissance Germaine Louise Émilienne Morigot
Date de naissance
Lieu de naissance Malaunay
Date de décès (à 99 ans)
Lieu de décès Bois-Guillaume
Nationalité Française
Profession institutrice

Germaine Pican, née le à Malaunay et morte le à Bois-Guillaume, est une femme politique française. Membre du Parti communiste français, elle est conseillère de la République de la Seine-Inférieure.

Diplômée de l’école normale, Germaine Morigot exerce la profession d’institutrice. En 1923, elle épouse André Pican, instituteur lui aussi. Le couple a deux filles[1].

Elle adhère au Parti communiste au moment du Front populaire et mènera toujours la lutte politique sous sa bannière[1].

Seconde guerre mondiale

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Pendant l’Occupation de la France par l'Allemagne nazie, son mari et elle s’engagent dans la Résistance. Germaine Pican est arrêtée en 1941, relâchée, puis arrêtée de nouveau début 1942. Le , elle est transférée à la Santé, puis envoyée au fort de Romainville le .

Arrêté pour faits de résistance — il avait organisé la Résistance en Normandie —[2], André Pican est fusillé comme otage au Mont Valérien le .

Germaine Pican est déportée dans le convoi dit des 31000 à Auschwitz avec 230 autres femmes. Elle sera affectée aux cuisines de Raisko, puis renvoyée à Birkenau pour avoir essayé de faire passer des oignons à ses anciennes compagnes de Birkenau[3].

Elle trouve dans les marais un corbeau mort qu'elle partage avec ses compagnes de détention. Leur solidarité leur permet de survivre pendant leur captivité[3]. Elle réussit à intégrer le kommando Raisko avec Marie Elisa Nordman, Cécile Charua, Charlotte Delbo, Lulu, Carmen et Madeleine Dechavassine[3]. Raisko est un laboratoire qui est destiné à produire du caoutchouc à partir de kok-saghiz[4]. Cette affectation améliore leur quotidien : elles peuvent se laver, reçoivent des vêtements et des chaussures propres et la nourriture y est meilleure.

Elle est envoyée à Ravensbrück puis à Mauthausen, d'où elle est libérée le [5].

Carrière politique

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De retour en France, elle reprend ses activités politiques et est élue conseillère de la République de la Seine-Inférieure en 1946. Elle est membre de la commission des pensions, puis de celle de la famille[6]. Non réélue en 1948, ni en 1952, elle reprend son métier d'enseignante jusqu'à sa retraite en 1955[5].

Elle continue ensuite à assumer des responsabilités au sein du PCF au plan fédéral, prenant notamment en charge la commission d'éducation. Elle est secrétaire départementale de l’Union des femmes françaises de 1953 à 1958[5].

Distinctions

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Elle est récipiendaire des décorations suivantes :

Par ailleurs, elle est homologuée adjudante dans la Résistance intérieure française[5].

Détail des fonctions et des mandats

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Mandat parlementaire

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  • du au  : sénatrice de la Seine-Inférieure

Notes et références

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  1. a et b « Mémoire Vive – Germaine PICAN, née Morigot – 31679 », sur www.memoirevive.org (consulté le ).
  2. La vie héroïque d'André Pican, Pierre Durand, L'Humanité, 8 juin 1993.
  3. a b et c Caroline Moorehead (trad. de l'anglais), Un train en hiver, Paris, Cherche Midi, , 592 p. (ISBN 978-2-266-25872-2), p. 337.
  4. Caroline Moorehead, Un train en hiver, Paris, Cherche Midi, , p 332.
  5. a b c et d Jacques Girault, « PICAN Germaine », dans née MORIGOT Germaine, Louise, Émilienne, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne).
  6. « PICAN Germaine - Biographie - 1940-1958 (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français) », sur senat.fr (consulté le ).

Article connexe

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Liens externes

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