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James Mason

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James Mason
Description de cette image, également commentée ci-après
James Mason en 1964, dans La Chute de l'Empire romain.
Nom de naissance James Neville Mason
Naissance
Huddersfield, Yorkshire, Angleterre, (Royaume-Uni)
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Décès (à 75 ans)
Lausanne (Suisse)
Profession Acteur
Films notables Pandora
Le Renard du désert
Jules César
Vingt mille lieues sous les mers
Une étoile est née
Voyage au centre de la Terre
La Mort aux trousses
Lolita
Georgy Girl

James Mason est un acteur britannique, né le à Huddersfield, dans le Yorkshire (Angleterre), et mort le à Lausanne en Suisse.

Ayant à son actif plus de cent trente films dont Huit Heures de sursis de Carol Reed, L'Affaire Cicéron de Joseph Mankiewicz, Vingt mille lieues sous les mers de Richard Fleischer, La Mort aux trousses d'Alfred Hitchcock, Le Prisonnier de Zenda de Richard Thorpe, La Chute de l'Empire romain d'Anthony Mann, La Mouette et Le Verdict de Sidney Lumet, Le Piège de John Huston, ou encore Lolita de Stanley Kubrick, il est considéré comme l'un des plus grands acteurs britanniques et hollywoodiens.

Star britannique

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Après des études d'architecture à Cambridge, James Mason se dirige vers le théâtre. Il rejoint dès 1931 la Old Vic Company, une troupe sous la direction de sir Tyrone Guthrie. Sa première tentative au cinéma est un échec quand, en 1934, il est renvoyé du plateau de tournage d'un film réalisé par Alexander Korda. C'est lors d'un cocktail qu'il rencontre Albert Parker, réalisateur américain qui devient plus tard un grand ami. Dès 1935, leur première collaboration, Late Extra, remporte un vif succès auprès du public britannique. De 1935 à 1947, Mason parvient à démontrer son véritable talent d'acteur dans des films tels que L'Homme en gris, L'Homme fatal ou encore Le Septième Voile.

Mason devient une star du florissant cinéma britannique : il tourne des adaptations d'Edgar Wallace, George Eliot, la Baronne Orczy, A. J. Cronin, et même d'Edmond Rostand et Marcel Achard, se frotte au gotha des acteurs de son pays — Laurence Olivier, Vivien Leigh, Deborah Kerr, Michael Redgrave... À la télévision, il se confronte à Ralph Richardson et interprète Molière et W. Somerset Maugham. Il impose son romantisme souvent inquiétant de séducteur face à Valerie Hobson, Virginia Cherrill, Margaret Lockwood, Phyllis Calvert et Ann Todd, reines des écrans britanniques.

Le triomphe de Odd Man Out

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En 1947, James Mason remporte son premier grand succès international avec le film Huit Heures de sursis (Odd Man Out, en anglais) de Carol Reed. Dans ce film, il interprète Johnny McQueen, le chef d'une organisation irlandaise clandestine qui, blessé à la suite d'un braquage raté, disparaît, errant dans les rues de Belfast alors qu'il est recherché par la police. C'est d'ailleurs le film préféré de Mason qui reconnaît ultérieurement dans une entrevue que le rôle de McQueen est l'une de ses meilleures compositions cinématographiques.

La vedette confirmée va être ravie à la Grande-Bretagne par Hollywood, comme cela s'est souvent produit[1].

Départ pour Hollywood

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À la suite d’accrocs avec J. Arthur Rank, président de la firme cinématographique Rank Organisation (qu'il traitait de vendeur de farine) et de démêlés avec la justice (un procès eut lieu en 1947), il quitte le Royaume-Uni pour les États-Unis où il reste deux ans sans tourner, le procès lui interdisant de travailler dans le domaine du cinéma. C'est donc en 1949 que Mason tourne son premier film américain Pris au piège du cinéaste français Max Ophuls. Sa période hollywoodienne le propulse au rang de vedette internationale avec des films comme Le Prisonnier de Zenda, Pandora, Le Renard du désert, Jules César, Vingt Mille Lieues sous les mers, ou encore Une étoile est née qui lui vaut sa première nomination aux Oscars.

Chaque fois, il s'impose sans difficulté face aux plus grandes stars américaines : Ava Gardner, Marlon Brando, Judy Garland, Kirk Douglas. Au long de sa carrière abondante, il interprète notamment l’écrivain Flaubert ou le maréchal Rommel.

Dans La Mort aux trousses en 1959, son rôle est celui d'un espion de la guerre froide.

En 1956, Mason entreprend sa première production avec le film Derrière le miroir de Nicholas Ray. Le film est un échec commercial en Amérique du Nord, mais il remporte un vif succès en Europe. Néanmoins, James Mason met vite un terme à cet essai et continue de tourner dans de grandes productions américaines telles que La Mort aux trousses d'Alfred Hitchcock ou encore Voyage au centre de la Terre d’après l’œuvre de Jules Verne.

En 1962 sous la direction de Kubrick, Mason joue dans Lolita, d’après le roman de Nabokov paru en 1955 : cela lui vaut une nomination aux Golden Globes ainsi qu'aux BAFTA. Le film, qui raconte l'histoire d'un écrivain pris d'une passion amoureuse et sexuelle, obsessionnelle, pour une jeune adolescente d'environ 12 ans[a], est tourné au Royaume-Uni, ce qui permet à l’acteur de revenir à ses racines britanniques.

En 1962, Mason s'établit en Suisse à Corseaux, au chemin du Grand-Pin, à l'ombre d'un séquoia[3],[4].

Retour en Angleterre

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En 1967, il quitte définitivement Hollywood pour son pays natal, où il renoue avec le public britannique avec des films comme Georgy Girl (1966), film pour lequel il reçoit une deuxième nomination aux Oscars, La Mouette (1969) d’après la pièce de Tchekhov, Mandingo (1974) ou encore Croix de fer (1976). Les Britanniques Jack Clayton et Michael Powell le dirigent respectivement dans Le Mangeur de citrouilles (1964) et Age of Consent (1969). Entre 1975 et 1976, il tourne une série de quatre films en Italie, tous des polizieschi (polars à l'italienne), dans lesquels il interprète tour à tour un riche homme d'affaires, un sénateur corrompu, un avocat véreux et un procureur municipal. Mason ne parlant pas l’italien, ses scènes sont doublées dans la version originale. Vers la fin des années 1970, il apparaît le plus souvent dans de petits rôles comme dans Jésus de Nazareth (1977), Ces garçons qui venaient du Brésil (1978) ou Les Vampires de Salem (1979), un téléfilm tiré d'un roman de Stephen King.

Avec Le Verdict (The Verdict) de Sidney Lumet, James Mason obtient en 1982 une troisième et dernière nomination aux Oscars, pour le meilleur acteur dans un second rôle. De ses derniers films, on peut retenir Meurtre au soleil (1982), une adaptation d'un roman policier d'Agatha Christie, mais aussi La Partie de chasse (1984) dans lequel il interprète un aristocrate britannique vieillissant, face à son aîné, interprété par John Gielgud. The Assisi Undergound, tourné quelques mois avant sa mort, est son dernier film.

Peu de temps après le tournage de The Assisi Underground, James Mason meurt d'une crise cardiaque au CHUV à Lausanne le à l'âge de 75 ans[5]. Le service funèbre se tient à l'église anglaise de Vevey le [6]. James Neville Mason repose désormais dans le petit cimetière de Corsier-sur-Vevey, en Suisse, la troisième tombe sur la gauche de celle de son vieil ami Charles Chaplin. Sa veuve Clarissa est morte en 1994.

Quelques mois après, Michel Cieutat lui rend hommage dans la revue Positif[7] :

« Méchant, bon ou trouble, James Mason, dont on peut regretter qu'il n'ait pas travaillé avec Joseph Losey, fut donc un acteur complet qui représenta un homme total. Les rôles qu'il nous laisse échappent à toute mythologie figée, sont au-delà du firmament des stars. Il demeurera, comme Michel Bouquet chez nous, à l'image même de sa voix, un acteur d'exception. »

Filmographie

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Télévision

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Scénariste

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Réalisateur

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  • 1954 : The Child
  • 1964 : Rome in Madrid

Voix françaises

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Mais aussi :

Distinctions

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Récompenses

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1955 : Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour Une étoile est née

Nominations

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Éléments biographiques complémentaires

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Bibliographie

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Il n'existe à l'heure actuelle aucune publication francophone retraçant la carrière cinématographique de James Mason. Les ouvrages ci-dessous sont en anglais :

  • Monaghan, The Authorized Biography of James Mason, World Film Publication Ltd, 1947
  • Pamela Kellino and James Mason, The Cats in Our Lives, Current Books Inc., 1949
  • Clive Hirschhorn, The Films of James Mason, LSP Books Ltd, 1975
  • James Mason, Before I Forget, Hamish Hamilton Ltd, 1981
  • Sheridan Morley, Odd man Out, Weidenfeld & Nicholson, 1989
  • Diana De Rosso, James Mason, A Personal Biography, Lennard Publishing, 1989
  • Dai Vaughan, Odd man Out, BFI Film Classics, BFI Publishing, 1995
  • Kevin Sweeney, James Mason : A Bio-bibliography, Greenwood Press, 1999
  • Sarah Thomas, James Mason, British Film Institute, 2017

Sur les autres projets Wikimedia :

Références

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  1. Ce film, et le roman dont il est issu, ont contribué à populariser les termes de « nymphette » ou « lolita » pour désigner les jeunes, voire très jeunes, filles aux physique attrayant et manières aguichantes[2].
  2. « En 1983, par amitié pour son pays d'adoption [la Suisse et le canton de Vaud], il était apparu dans Alexandre, film tourné à Vevey par le jeune réalisateur vaudois François Amiguet[5]. »

Références

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  1. Merle Oberon, David Niven, Greer Garson, Leslie Howard avant la seconde guerre mondiale, Deborah Kerr, Jean Simmons, Stewart Granger, Richard Burton ou Joan Collins après
  2. Le Petit Larousse (2001), Le Petit Robert (2001).
  3. « Le séquoia et James Mason », sur corsalum.ch, (consulté le ).
  4. « Le plus gros arbre vaudois ausculté », sur 24heures.ch, 24 heures, (consulté le ).
  5. a et b « Le grand James Mason est mort : il vivait à Corseaux depuis plus de vingt ans », sur scriptorium.bcu-lausanne.ch, Journal et feuille d'avis de Vevey Riviera, (consulté le ), p. 10.
  6. « Émouvantes obsèques de l'acteur James Mason », sur scriptorium.bcu-lausanne.ch, Journal et feuille d'avis de Vevey Riviera, (consulté le ), p. 9.
  7. Michel Cieutat, « James Mason, Bigger than stars », Positif, no 285,‎ , p. 40-45.
  8. « Distribution du feuilleton italien « Les Origines de la mafia » », sur imdb.com, Internet Movie Database (consulté le ).
  9. Doublage effectué pour la version cinéma de 1980.
  10. « Preview: The Big Thrill, BFI, Southbank », sur lovelondonloveculture.com, (consulté le ).

Liens externes

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