Aller au contenu

La Fanette

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La Fanette

Chanson de Jacques Brel
extrait de l'album Les Bigotes
Sortie 1963
Durée 4:04
Genre chanson française
Format super 45 tours, 33 tours 25cm
Auteur-compositeur Jacques Brel
Label Barclay Records

Pistes de Les Bigotes

La Fanette est une chanson de l'auteur-compositeur-interprète Jacques Brel ; elle sort en 1963 sur un super 45 tours et le 33 tours 25 cm Les Bigotes. En 1966, la chanson est présente sur un 33 tours 30cm, considéré depuis comme le septième album du chanteur.

La Fanette s'inscrit parmi les grands classiques de Jacques Brel.

Jacques Brel écrit La Fanette, en 1962, dans sa maison de Roquebrune-Cap-Martin. Il la chante en public pour la première fois le à Schaerbeek et l'enregistre studio en . Isabelle Aubret, alors en tournée avec Jacques Brel, lui demande l'autorisation d'interpréter la chanson. Il consent et elle l'enregistre peu de temps avant d'être victime d'un accident de la route qui la rend invalide pour une durée a priori longue. Ému, Jacques Brel décide de lui céder tous ses droits sur La Fanette, par l'intermédiaire de son producteur Gérard Meys[1].

Analyses et interprétations du texte

[modifier | modifier le code]

Selon Bruno Hongre et Paul Lidsky, les vers suivants évoquent la mort de deux amants[2] :

« Faut dire
Que c'est bien ce jour-là
Qu'ils ont nagé si loin
Qu'ils ont nagé si bien
Qu'on ne les revit pas »

(paroles Jacques Brel, extraits)

Pour Eddy Przybylski, il s'agit d'un meurtre[précision nécessaire]. Il explique également comment Isabelle Aubret a ajouté, avec l'aval de Jacques Brel, un texte d'introduction pour justifier l'interprétation par une femme de la chanson[1]. Elle y évoque comment « en flânant sur la plage » elle rencontre un « homme qui regarde la mer [...], et qui disait : « Nous étions deux amis et...»[3]

Comme dans de nombreuses chansons de Brel, le texte joue des séries d'opposition : elle/moi, nous/elles, moi/eux, « Faut dire qu'elle était belle Et je ne suis pas beau », « Faut dire qu'elle était brune Tant la dune était blonde »[2].

La rhétorique des couplets intermédiaires s'appuie sur l'anaphore « Faut dire ». Le sentiment de puissance amoureuse est traduit par un recours à l'espace : « Et tenant l'autre et l'une Moi je tenais le monde »[2].

Discographie

[modifier | modifier le code]

1963 :

1966 :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Eddy Przybylski Brel, la valse à mille revers, Éditeur Archipel, 2008, (ISBN 9782809811131), 600 pages
  2. a b et c Bruno Hongre, Paul Lidsky L'univers poétique de Jacques Brel, Éditions L'Harmattan, 1998, (ISBN 9782738467454), 126 pages, p. 34 ; 51-58
  3. https://www.youtube.com/watch?v=R3aI7O1Or10 / consulté le 5 octobre 2016.
  4. http://www.encyclopedisque.fr/disque/3146.html / consulté le 5 octobre 2016.
  5. http://www.encyclopedisque.fr/disque/59565.html / consulté le 5 octobre 2016.
  6. http://www.encyclopedisque.fr/disque/59559.html / consulté le 5 octobre 2016.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]