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NGC 1241

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NGC 1241
Image illustrative de l’article NGC 1241
La galaxie spirale barrée NGC 1241
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Éridan
Ascension droite (α) 03h 10m 53,7s[1]
Déclinaison (δ) −08° 55′ 20″ [1]
Magnitude apparente (V) 12,0[2]
12,9 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,84 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,4 × 1,6[2]
Décalage vers le rouge +0,013429 ± 0,000002[1]
Angle de position 145°[2]

Localisation dans la constellation : Éridan

(Voir situation dans la constellation : Éridan)
Astrométrie
Vitesse radiale 4 026 ± 1 km/s [1]
Distance 56,78 ± 3,98 Mpc (∼185 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(rs)b[1] SBb[2] SB(rs)b?[3]
Dimensions environ 41,91 kpc (∼137 000 al)[1]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[3]
Date [3]
Désignation(s) ARP 304
PGC 11887
MCG -2-9-11
VV 334
IRAS 03088-0906 [2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 1241 est une vaste (?) galaxie spirale barrée située dans la constellation de l'Éridan. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 3 850 ± 12 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 56,8 ± 4,0 Mpc (∼185 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1785.

La classe de luminosité de NGC 1241 est II et elle présente une large raie HI. C'est aussi une galaxie active de type Seyfert 2[1].

À ce jour, 18 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 43,656 ± 11,093 Mpc (∼142 millions d'al)[4], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Notons cependant que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie et qu'en conséquence le diamètre de NGC 1241 pourrait être d'environ 54,5 kpc (∼178 000 al) si on utilisait la distance de Hubble pour le calculer.

Morphologie

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NGC 1241 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SAB(rs)b dans son atlas des galaxies[5],[6].

Eskridge, Frogel et Pogge ont publié un article en décrivant la morphologie de 205 galaxies spirales ou lenticulaires rapprochées. Les observations ont été réalisées dans la bande H de l'infrarouge et dans la bande B (le bleu). Selon Eskridge et ses collègues, NGC 1241 est de type SAB(r)bc dans la bande B et SB(r)ab dans la bande H. Cette galaxie présente une source nucléaire ponctuelle. Le bulbe devient elliptique en forme de boîte à des niveaux plus faibles de luminosité. Une barre proéminente émerge des coins opposées de la boîte du bulbe. NGC 1241 a deux forts bras provenant des anses brillantes aux extrémités de la barre. Le bard nord est beaucoup plus étroitement enveloppé que le bras sud. Plusieurs autres bras apparaissent à des niveaux de brillance de surface faibles. Le disque à faible brillance de surface s'étend plus loin vers le NO que vers le SE. Le grand axe du disque est orienté SE-NO. Cela peut être dû à une interaction avec la galaxie particulière NGC 1242 de type tardif au NE[7].

Trou noir supermassif

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Une étude réalisée en auprès de 90 galaxies de type Seyfert 2 utilisant la dispersion des vitesses a permis d'estimer la masse des trous noirs supermassifs centraux de celles-ci. Pour NGC 1241, la masse du trou noir est égale à 29 × 106  (107,446)[8].

Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 1241 serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 0,59 /an et de 2,4 /an [9].

Un disque entourant le noyau

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Grâce aux observations du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de NGC 1241. La taille de son demi-grand axe est estimée à 790 pc (~2575 années-lumière)[10].

Groupe de NGC 1241

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Les galaxies NGC 1241, NGC 1242, NGC 1247 et PGC 11824 font partie du groupe de NGC 1241. La cinquième galaxie de ce groupe est hors du champ de cette image.

NGC 1241 est aussi la galaxie la plus grosse et la plus brillante d'un groupe de galaxies d'au moins 5 membres qui porte son nom. Les cinq autres galaxies du groupe de NGC 1241 sont NGC 1242, NGC 1247, MCG -2-9-6 (PGC 11824) et MK 1071 (PGC 11937)[11].

NGC 1241 et NGC 1242 sont à peu près à la même distance de nous et ils forment probablement une paire de galaxies en interaction gravitationnelle[1]. Ces deux galaxies forment d'ailleurs l'objet ARP 304[3].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i et j (en) « Results for object NGC 1241 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 1000 à 1099 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 1241 » (consulté le ).
  4. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 1241 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  5. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 1241
  6. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 1241 » (consulté le )
  7. Paul B. Eskridge, Jay A. Frogel, Richard W. Pogge et et al., « Near-Infrared and Optical Morphology of Spiral Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Serie, vol. 143, no 1,‎ , p. 73-111 (DOI 10.1086/342340, Bibcode 2002ApJS..143...73E, lire en ligne [PDF])
  8. W. Bian et Q. Gu, « The Eddington Ratios in Seyfert 2 Galaxies with and without Hidden Broad-Line Regions », The Astrophysical Journal, vol. 657, no 1,‎ , p. 159-166 (DOI 10.1086/510708, Bibcode 2007ApJ...657..159B, lire en ligne [PDF])
  9. Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2,‎ , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])
  10. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4,‎ , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  11. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Articles connexes

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Liens externes

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