Aller au contenu

Poligné

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Poligné
Poligné
Ancienne Mairie de Poligné
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Redon
Intercommunalité Bretagne Porte de Loire Communauté
Maire
Mandat
Guy Rinfray
2020-2026
Code postal 35320
Code commune 35231
Démographie
Gentilé Polignéen
Population
municipale
1 228 hab. (2021 en évolution de +3,89 % par rapport à 2015)
Densité 133 hab./km2
Population
agglomération
25 687 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 17″ nord, 1° 41′ 06″ ouest
Altitude 67 m
Min. 12 m
Max. 93 m
Superficie 9,24 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bain-de-Bretagne
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Poligné
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Poligné
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Voir sur la carte topographique d'Ille-et-Vilaine
Poligné
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
Poligné
Liens
Site web www.poligne.fr

Poligné est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en Région Bretagne.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Cadre géologique

[modifier | modifier le code]
Carte géologique du Massif armoricain.

La région de Poligné est localisée dans le domaine centre armoricain[1], dans la partie médiane du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses : icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)[2] et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[3]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[4] de ces deux derniers orogènes[5].

Poligné est situé dans un vaste bassin sédimentaire constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur, socle sur lequel repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires[6]. Le territoire est au centre d’une grande unité sédimentaire qui a été déformée par des plissements au Paléozoïque, le synclinorium de Martigné-Ferchaud[7] (« synclinaux du sud de Rennes »)[8]. Dans cette unité synclinoriale du sud rennais proprement dite, à structure appalachienne (des buttes parallèles d'orientation ouest - nord-ouest/est - sud-est, correspondant aux alternances de schiste et de grès, traversées perpendiculairement par le réseau hydrographique, les cluses de la Vilaine), la sédimentation paléozoïque débute par la mise en place de matériel détritique de couleur rouge, la formation ordovicienne de Pont-Réan, caractérisée notamment par le faciès de type Pomméniac (à 5 km au sud de Bain-de-Bretagne). Il s'agit d'un terme rythmique de passage progressif au Grès armoricain présent partout où ce grès ne repose pas directement sur le Briovérien. Sur le tracé de la RN 137, « au niveau de Pomméniac choisie comme localité-type, il affleure à faible pendage Sud, sur près de 250 mètres, les niveaux inférieurs disparaissant sous les colluvions. Ce sont des alternances centimétriques à métriques, versicolores, à dominante gréso-quartzique, admettant de nombreux interlits décimétriques à métriques de siltites plus ou moins argileuses ou séricitoschisteuses, et quelques niveaux grossiers parfois même microconglomératiques[9] ».

Le site du Tertre Gris qui s'étend sur les communes de Poligné, Pléchâtel et Pancé, présente une butte de grès blancs et de roches argileuses noires (ampélites du Silurien) riches en matière organique. Autour de 1920, une épaisse fumée noire qui se dégageait de ce tertre, a fait naître la légende du « Volcan de Poligné ». En réalité, ce pseudo-volcan est issu de la combustion spontanée de ces matières organiques sur les terrils issus de leur exploitation[10].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[12]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 779 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Noë-Blanche à 10 km à vol d'oiseau[14], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 780,5 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].

Au , Poligné est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle est située hors unité urbaine[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[19]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,8 %), terres arables (37,6 %), prairies (6 %), zones urbanisées (5,5 %), forêts (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Poliniac au XIe siècle et Polineio au XIe siècle[23] et Ecclesia de Poligneio au XVe siècle, Poligneium en 1516[24].

Le XXe siècle

[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Poligné porte les noms de 36 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[25]; parmi eux, un, Julien Prime[26], est décédé en Macédoine ; il faisait partie de l'Armée française d'Orient.

Jean Lecompte[27], soldat au 2e régiment d'infanterie, fut fusillé pour l'exemple le à Sainte-Catherine (Pas-de-Calais) pour « abandon de poste par mutilation volontaire »[28].

La Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

L'après-Seconde-Guerre-mondiale

[modifier | modifier le code]

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Michel Pouëssel    
mars 2008 En cours Guy Rinfray DVG Chef d'entreprise[29]
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

En 2021, la commune comptait 1 228 habitants[Note 2], en évolution de +3,89 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0109991 1081 3051 1351 1211 1711 2771 280
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3001 3181 3351 3331 3681 3761 276816746
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
717665642548541535542508424
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
4304564474926187601 0151 1541 203
2021 - - - - - - - -
1 228--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Château du Bois Glaume, XVIIIe siècle et sa chapelle.
    Le château du Bois Glaume a été construit au début du XVIIIe siècle dans un parc de chênes centenaires, entourant un étang, en remplacement d'un ancien château médiéval. Des chambres d'hôtes et des salles de réunions sont ouvertes toute l'année.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Caroline Pret, Des Français d'autrefois, culture, sensibilité et comportements dans les campagnes à travers les archives juridiciaires de Mordelles et Poligné (1681-1776), Rennes, 2000, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 772).
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Carte des différentes unités litho-structurales de l'ouest du Bassin de Paris et du Massif armoricain, tiré de Michel Ballèvre, « Structure et évolution du Massif armoricain », Géochronique, 105, mars 2008, p. 29-31
  2. (en) [vidéo] « Visionner : Plate Tectonics 600Ma to Today by CR Scotese », sur YouTube.
  3. (en) [vidéo] « Visionner : Plate Tectonics, 540Ma - Modern World - Scotese Animation », sur YouTube.
  4. L'orogenèse cadomienne est marquée au nord du massif par des directions N70 (groupes de direction N 60° à N 85° et quelques autres issus de failles associées). L'orogenèse varisque est la principale responsable de l'architecture de la majeure partie du massif, notamment au travers du Cisaillement Nord-Armoricain et des deux branches du Cisaillement Sud Armoricain de direction N110 (séparant les quatre grands domaines armoricains (Nord-armoricain, Centre-armoricain, Sud-armoricain et le Léon), des groupes de failles N 20° à N 40 °, et des directions N140 à N160, héritées du pré-rifting atlantique avorté du Permo-Trias. Ces groupes de failles façonnent les directions du tracé de nombreux plateaux et côtes. Cf Paul Bessin, « Évolution géomorphologique du Massif armoricain depuis 200 MA : approche Terre-Mer », thèse Sciences de la Terre. Université Rennes 1, 2014, p. 98 ; Jacques Garreau, « Remarques sur la tectonique post-hercynienne en Bretagne occidentale », Norois, no 94,‎ , p. 179-192 (lire en ligne).
  5. Michel Ballevre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al, « Histoire Géologique du massif Armoricain : Actualité de la recherche », Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, nos 10-11,‎ , p. 5-96.
  6. Yann Bouëssel Du Bourg, La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p. 23.
  7. Carte du Massif armoricain avec les affleurements paléozoïques dans les différents synclinaux, d’après Muriel Vidal, Marie-Pierre Dabard, Rémy Gourvennec, Alain Le Hérissé, Alfredo Loi, Florentin Paris, Yves Plusquellec, Patrick R. Racheboeuf, « Le Paléozoïque de la presqu’île de Crozon, Massif armoricain (France) », Géologie de la France, vol. 1, no 1,‎ , p. 3-45 (lire en ligne).
  8. Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 15.
  9. [PDF] Y. Herrouin, P. Dadet, J. Guigues, P. Laville, H. Talbo, Notice explicative de la feuille Bain-de-Bretagne à 1/50 000, BRGM, 1989, p. 15
  10. François Pillard, Ille-et-Vilaine, Bureau de Recherches Géologiques et Minières, , p. 24.
  11. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  12. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  13. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  14. « Orthodromie entre Poligné et La Noë-Blanche », sur fr.distance.to (consulté le ).
  15. « Station Météo-France « La-Noe-Blanche » (commune de La Noë-Blanche) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  16. « Station Météo-France « La-Noe-Blanche » (commune de La Noë-Blanche) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  17. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  18. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  19. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Poligné ».
  20. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rennes », sur insee.fr (consulté le ).
  21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  23. « Etymologie et Histoire de Poligné », infobretagne.com (consulté le ).
  24. Amedée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes. Volume 5. Rennes, 1880-1886, Rennes, 1880-1886 (lire en ligne), p. 512 (Poligné)
  25. Memorialgenweb.org - Poligné : monument aux morts
  26. Julien Prime, soldat au 41e régiment d'infanterie, né le à Pléchâtel, tué à l'ennemi le à Monastir Macédoine, alors en Serbie
  27. Jean Lecompte, né en 1880 à Poligné
  28. Anne Lessard, « 14-18. 51 fusillés bretons et toujours pas de réhabilitation », sur Le Telegramme, (consulté le ).
  29. Dimanche Ouest-France « Annuaire des élus Ille-et-Vilaine», 20 avril 2008
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes

[modifier | modifier le code]