Aller au contenu

Rien à déclarer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Rien à déclarer
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo original du film
Réalisation Dany Boon
Scénario Dany Boon
Musique Philippe Rombi
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Productions du Ch'Timi
Pathé Films
TF1 Films Production
Scope Pictures
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de la Belgique Belgique
Genre Comédie
Durée 108 minutes
Sortie 2010

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Rien à déclarer est un film franco-belge réalisé par Dany Boon, tourné en 2010, sorti en avant-première à Angers le , puis en sortie nationale en France le [1].

Francophobe de père en fils et douanier belge trop zélé, Ruben Vandevoorde (Benoît Poelvoorde) apprend avec désespoir la signature de l’Acte unique en 1986. La libre circulation des marchandises et des personnes à travers les frontières entre les pays européens met fin aux formalités de la douane fixe remplacée par la douane volante.

Sept ans plus tard, en 1993, le traité de Maastricht entraîne la fermeture des bureaux de contrôle juxtaposés. Les collègues de Ruben et leurs homologues français apprennent la disparition prochaine de leur petit poste de douane fixe situé entre les communes fictives de Courquain en France et Koorkin en Belgique. Malgré sa francophobie, Ruben Vandervoorde se voit contraint d'inaugurer la première brigade mobile mixte franco-belge.

Son partenaire français sera Mathias Ducatel (Dany Boon), pourtant ennemi de toujours, qui surprend tout le monde en se portant volontaire pour devenir le coéquipier de Vandevoorde et sillonner avec lui les routes de campagne frontalières à bord d'une « 4L d'interception des douanes internationales ». Mathias espère ainsi amadouer son voisin de douane avant de lui avouer qu'il est amoureux de sa sœur Louise (Julie Bernard) qu'il fréquente clandestinement depuis un an.

Tout le monde doit s'adapter à la libre circulation, y compris le trafiquant de drogue M. Duval (Laurent Gamelon). Ce dernier essaiera plusieurs fois de faire passer sa marchandise de l'autre côté de la frontière, mais ses cargaisons se retrouvent interceptées par les douaniers qui se mettent sur sa piste. Désespéré, le trafiquant se tournera sur le couple restaurateur (François Damiens et Karin Viard) situé au milieu de la frontière dont la libre circulation va faire baisser le chiffre d'affaires.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]
Dany Boon, réalisateur et scénariste du film.

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

[modifier | modifier le code]
Dany Boon et Julie Bernard sur les lieux du tournage du film.


Accueil critique

[modifier | modifier le code]

Plusieurs quotidiens nationaux français jugent le film très sévèrement ; pour Le Figaro, « le film est vide, paresseux, fatigué ? Peu importe, il suffit de le sortir dans 800 salles : le temps que le public s'aperçoive de la chose, on est déjà lundi et le week-end a fracassé des records »[15]. Pour le journal Le Monde : « Rien à déclarer, donc, si ce n'est que quelque chose s'est visiblement perdu au passage. Appelons cela la grâce comique »[16]. Et Gérard Lefort écrit dans Libération : « Le plus navrant naufrage concerne Benoît Poelvoorde qui n'a vraiment rien à déclarer, sinon une capacité autodestructrice à s'abîmer en grimaces sordides. Triste. »

En revanche, le critique de Paris Match juge le film « drôlissime »[17], celui de Télé 7 Jours juge la comédie « pleine d'humour, d'émotion et de savoureux numéros d'acteurs ». La critique la plus élogieuse venant de TV Grandes Chaînes : « Avec Rien à déclarer, Dany Boon réussit à transformer l'essai de Bienvenue chez les Ch'tis [...] Excellente comédie, ce film est drôle, bien joué, bon enfant, et délivre en fin de compte un subtil message de tolérance[18]. »

D'après Pathé, le film enregistre 48 155 entrées dans le Nord-Pas-de-Calais le jour de sa sortie, soit le plus gros démarrage dans la région depuis Bienvenue chez les Ch'tis [19]. Au bout d'une semaine d'exploitation, il a enregistré 310 000 entrées dans le Nord-Pas-de-Calais et 211 000 en Belgique[20]. Le jour de sa sortie nationale en France, le film est vu par plus de 300 000 spectateurs[21]. La semaine du 23 au 29 mars, après huit semaines d'exploitation, le film dépasse la barre des 8 millions d'entrées, se positionnant ainsi en-tête du classement français 2011 avant d'être dépassé par Intouchables le 25 novembre.

Développement

[modifier | modifier le code]

Le tournage a eu lieu au poste frontière franco-belge de Macquenoise et de Hirson, rebaptisé Courquain ou Koorkin, dans l'entité de Momignies et dans les villes de Onhaye, Dinant, Chimay et Bruxelles (Ixelles) ainsi que dans les villages de Corroy-le-Grand dans le Brabant Wallon, de Seloignes (Momignies) , Pont-à-Celles et Forges (Chimay). Quelques scènes ont été tournées dans le bâtiment de l'herbarium du Jardin botanique national de Belgique à Meise, notamment dans la cage d'escalier. Le film est la troisième collaboration entre Dany Boon et Zinedine Soualem, après La Maison du bonheur et Bienvenue chez les Ch'tis et avec Philippe Rombi, qui a signé la musique de tous ses films. Kad Merad a longtemps été pressenti pour faire une apparition dans le film, ce qui sera sans suite[réf. nécessaire].

Les premiers repérages pour le film ont eu lieu au poste frontalier français de Baisieux, entre Tournai et Villeneuve-d'Ascq, le [23]. Dany Boon « voulait sentir les rapports entre les gens, la manière dont on s'adresse à son chef, ce qu'on affichait sur les murs, les relations franco-belges, etc. » explique l'agent des douanes Catherine Boilly[23]. C'est au centre culturel de Chimay, le 22 janvier 2010, que s'est déroulée la première journée de casting du film. 2 000 personnes étaient présentes pour tenter d'avoir une place de figurant, rémunérée 30 euros par jour[24]. Les figurants devaient venir avec des vêtements des années 1980 et 1990[25].

Pour la première fois dans le cinéma, le film a bénéficié d'une conférence de presse quelques jours avant le début du tournage, due à la grosse attente du public. Il bénéficie également d'un budget de 22 millions d'euros, soit deux fois plus que pour Bienvenue chez les Ch'tis[26]. Dans le film, Dany Boon s'appelle « Mathias Ducatel », "Ducatel" étant en réalité le nom de famille de sa mère[27].

Rien à déclarer marque la première apparition cinématographique de l'actrice belge Julie Bernard.

Il existe quelques anachronismes dans le film[28] :

  • Léopold affirme que le roi Léopold 1er a prêté serment le 26 juin 1841 (son père le corrige en rectifiant l'année à 1831). Si l'année est exacte, la date est en revanche fausse car le roi des Belges a en réalité accédé au trône le 21 juillet.
  • Le logo Renault sur la voiture transformée ressemble étrangement au logo Renault actuel que ne devait pas encore exister en 1993.
  • La plaque d'immatriculation « 176 MJX 75 » de la BMW est trop récente pour 1993.
  • Le restaurant De volle Gas où se rendent Mathias et Louise (et où Mathias fait sa demande en mariage) est un lieu connu à Ixelles, commune dans le sud-est de Bruxelles.

La réplique de Tiburce « Je ne tiens pas à finir au fond d'un canal » est une référence au film C'est arrivé près de chez vous (1992), où le personnage principal joué par Benoît Poelvoorde évoque notamment son mode opératoire devant les caméras alors qu'il ligote un cadavre au bord d'un canal.

Tuning automobile

[modifier | modifier le code]
La Renault 4L utilisée pour le film.

C'est Jean-Claude Lagniez, pilote de course et patron de Ciné Cascade (qui conduit la Ferrari dépassée par la 4L tunée dans le film) qui s'est chargé du tuning automobile pour le film. Il a fait acheter une 4L en très bon état et vieillir avec de la fausse rouille. Une seconde 4L avait été prévue pour pouvoir assurer le remplacement des pièces détachées, notamment les roues[14]. Pour les besoins du film, deux modèles de 4L tunées ont été fabriqués. Pour cela, Jean-Claude Lagniez et son équipe ont utilisé les roues, les moteurs et les trains roulants de deux Citroën BX GTI 16 soupapes (1905cm3, 160 ch) ; pour la partie supérieure de la voiture, des pièces de 4L ont été transformées, et les ailes avant et arrière ont été fabriquées sur des bases de Volkswagen Coccinelle. Les portes arrière ont été soudées, un spoiler installé à l'avant, des sièges baquets, un volant sport et des arceaux à l'intérieur. Il a fallu rajouter d'autres arceaux et renforcer le châssis pour améliorer la tenue de route de la voiture[14]. La 4L tunée du film a finalement été vendue aux enchères en juin 2011 à Franck Duquesne, un patron de discothèque de Lille, pour 25 000 euros, qui ont été reversés à la Fondation de France[29]. « J'ai voulu faire plaisir à Dany d'abord avec une haute enchère mais aussi en faisant en sorte que la voiture du film reste dans le Nord. (…) Je vais prêter le véhicule aux municipalités et aux associations pour des expositions » a expliqué le nouveau propriétaire[29]. Cette dernière n'a fait qu'un bref instant, dans les mains de son heureux propriétaire et a malheureusement été victime d’un accident de la route sur le camion qui la transportait. Elle a été intégralement détruite dans l’accident[30].

Le film a été tourné en partie en France :

et en partie en Belgique :

Musée du tournage

[modifier | modifier le code]

Un musée retraçant les anecdotes du tournage ainsi qu'un parcours permettant d'en visiter les différents lieux dans la région a été créé, en 2011, à l'ancien poste de douane de Macquenoise (Courquain-Koorkin). Cette initiative provient d'une association, Interreg, à laquelle participent les communes de Hirson (France), de Momignies et de Chimay (Belgique).

Récompenses et distinctions

[modifier | modifier le code]

Entre 2011 et 2012, Rien à déclarer a été sélectionné 7 fois dans diverses catégories et a remporté 3 récompenses[31].

Récompenses

[modifier | modifier le code]

Nominations

[modifier | modifier le code]

Sélections

[modifier | modifier le code]

Autour du film

[modifier | modifier le code]

Le , une adaptation en bande dessinée a été mise en vente. Fidèle au film, elle est dessinée par Rudowski et scénarisée par Pierre Veys[33].

Éditions en vidéo

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Rien à déclarer » : l’inspiration qui vient ?, La Griffe, 2 février 2011
  2. « « Rien à déclarer - Société de Production / Sociétés de distribution » » ((en) sociétés de production et de distribution), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  3. « Rien à déclarer - Société de Production / Sociétés de distribution », sur Unifrance.org (consulté le ).
  4. « Budget du film Rien à déclarer », sur JP box-office.com (consulté le ).
  5. « « Rien à déclarer - Spécifications techniques » » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  6. « « Rien à déclarer - Dates de sortie » » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  7. a et b « Rien à déclarer », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
  8. « Rien à déclarer », sur cineman.ch (consulté le ).
  9. a et b « Rien à déclarer », sur cinoche.com (consulté le ).
  10. « « Rien à déclarer - Guide Parental » » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
  11. « « Rien à déclarer – Classification » » (fiche film), sur Allociné (consulté le ).
  12. « Visa et Classification - Fiche œuvre Rien à déclarer », sur CNC (consulté le ).
  13. « Guide Parental suisse », sur filmrating.ch (consulté le ).
  14. a b et c Voici les autres vedettes du film !, article de C. C., page 4, Dany Boon sans frontière, cahier spécial La Voix du Nord / Nord Eclair / Nord Littoral, 20 janvier 2011
  15. « Rien à déclarer : circulez, il n'y a rien à voir », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. « "Rien à déclarer" : Boon piétine sur la frontière franco-belge », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « "Rien à déclarer" : Les douanes dans le nez ! », sur parismatch.com, (consulté le )
  18. TV Grandes Chaînes, n° 178, p. 134
  19. Céline Bardyet, « « Rien à déclarer », premier jour : un succès sans excès », La Voix du Nord, (consulté le )
  20. « Box-office : "Rien à déclarer" sur les traces de "Bienvenue chez les Ch'tis" ! - Purepeople.com »
  21. Rien à déclarer : battu par Le discours d'un Roi... à Paris
  22. « Box Office Mojo », sur www.boxofficemojo.com
  23. a et b Le 4 décembre 2008, à la douane de Baisieux, c'est là que tout a commencé, article de Christophe Caron, page 2, Dany Boon sans frontière, cahier spécial La Voix du Nord / Nord Eclair / Nord Littoral, 20 janvier 2011
  24. 2 000 candidats à la figuration, page 4, Dany Boon sans frontière, cahier spécial La Voix du Nord / Nord Eclair / Nord Littoral, 20 janvier 2011
  25. Leur aventure sur le tournage, page 14, Dany Boon sans frontière, cahier spécial La Voix du Nord / Nord Eclair / Nord Littoral, 20 janvier 2011
  26. On n'est pas en Roumanie !, page 8, Dany Boon sans frontière, cahier spécial La Voix du Nord / Nord Eclair / Nord Littoral, 20 janvier 2011.
  27. Généalogie de Daniel Farid Hamidou alias Dany Boon sur Généastar
  28. « Les plus grosses gaffes de DANY BOON ! - Faux raccords » sur YouTube.
  29. a et b R.K, « La 4L de "Rien à déclarer" vendue 25.000 euros », FranceSoir.fr, (consulté le )
  30. « La 4L de Rien à déclarer détruite dans un accident », sur www.autonews.fr (consulté le )
  31. « Palmares du film Rien à déclarer », sur Allociné (consulté le ).
  32. Communication, « "Rien à déclarer" : Prix UniFrance Films aux Trophées 2012 », sur unifrance.org, (consulté le ).
  33. « Rien à déclarer », sur www.bedetheque.com (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :