Aller au contenu

Tamara Isserlis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Tamara Isserlis
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 24 ans)
AuschwitzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité

Tamara Isserlis (ou Tamara Denise[1] Isserlis), née le à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et morte en à Auschwitz, est une jeune française juive, arrêtée et déportée à Auschwitz.

Tamara Isserlis est née le à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Ses parents sont des Juifs russes émigrés en France au début du siècle et naturalisés français[2]. Sa mère est médecin. Son père travaille à l'ORT[3].

En 1940, la famille Isserlis se réfugie à Nice où elle survit à la guerre. Externe en médecine, Tamara Isserlis reste à Paris[3]. Elle est arrêtée le 8 juin 1942 par un officier allemand pour avoir porté le drapeau français sous l'étoile jaune[4]. Malgré l'intervention de son directeur de thèse Robert Debré[5], après avoir été internée à la caserne des Tourelles, elle est déportée par le Convoi n°3, le premier convoi de déportation incluant des femmes, le vers Auschwitz[6], où elle meurt[7].

Elle est évoquée en quelques lignes dans le roman de Patrick Modiano, Dora Bruder comme possible camarade d'infortune de cette dernière[8] (elles n'ont pas été déportées par le même convoi). À ce titre, elle est citée dans une thèse de doctorat soutenue le par Élise Wiener à l'École des hautes études en sciences sociales[9].

  • Tamara Denise Isserlis, Des formes douloureuses de l'ictère catarrhal chez l'enfant, Paris, Foulon, 1942, 59 p. [10]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Dossier individuel de personnel de ISSERLIS, TAMARA, DENISE. servicehistorique.sga.defense.gouv.fr.
  2. COMPTE-RENDU DE LA CÉRÉMONIE DE REMISE DE LA MÉDAILLE DES JUSTES AU PASTEUR PIERRE GAGNIER ET SON ÉPOUSE HÉLÈNE. Discours de Georges Isserlis (Enfant sauvé par Pierre et Hélène Gagnier). 18 janvier 2012. lesenfantsetamisabadi.fr.
  3. a et b Comité français pour Yad Vashem, dossier n°11720, Hélène Gagnier Aubanel et Pierre Gagnier,
  4. Serge Klarsfeld, l'étoile des juifs: témoignage et documents, L'Archipel, 1992 , p 80 [1]
  5. Dominique Veillon, Paris allemand entre refus et soumission, Tallandier, 2021[2]
  6. Mémorial de la déportation des Juifs de France – en ligne, « Isserlis, Tamara Denise » (Fiche détaillée (état-civil, adresse, internement, convoi)), sur stevemorse.org (consulté le ).
  7. Mémorial de la Shoah et Find a Grave, « Tamara Isserlis : 1918-1942 », sur fr.findagrave.com (consulté le ).
  8. Jeanne Bem, Dora Bruder ou la biographie déplacée de Modiano, cahier de l'AIEF, n°52, année 2000, p 332 [3]
  9. Élise Wiener et Jean-Marie Schaeffer (dir.), École des Hautes Études en Sciences Sociales, Trace d'existence et énigme de la présence. : Du photographique à l'oeuvre dans l'écriture de Patrick Modiano. (Thèse de doctorat), , 423 p. (OCLC 1232393596, lire en ligne [PDF]), p. 176 :

    « Modiano rapporte les propos de Claudette Bloch : « Tamara Isserlis. Elle avait vingt-quatre ans. Une étudiante en médecine. Elle avait été arrêtée au métro Cluny pour avoir porté « sous l'étoile de David le drapeau français ». Sa carte d'identité, que l'on a retrouvée, indique qu'elle habitait 10 rue de Buzenval à Saint-Cloud. Elle avait le visage ovale, les cheveux châtain blond et les yeux noirs. » »

    .
  10. (en) Library of the Surgeon-General's Office (U.S.). Index-catalogue of the Library ..., Volume 1, 1959. Original from University of Illinois at Urbana-Champaign, Digitized May 25, 2011, p. 281.
  11. Bruno Leroux. Berthe Auroy, Jours de guerre. Ma vie sous l'occupation, 2008. fondationresistance.org.

Liens externes

[modifier | modifier le code]