Aller au contenu

Virsac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Virsac
Virsac
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Blaye
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Cubzaguais
Maire
Mandat
Christiane Bourseau
2020-2026
Code postal 33240
Code commune 33553
Démographie
Population
municipale
1 305 hab. (2021 en évolution de +22,54 % par rapport à 2015)
Densité 426 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 01′ 41″ nord, 0° 26′ 23″ ouest
Altitude Min. 33 m
Max. 56 m
Superficie 3,06 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Bordeaux
(banlieue)
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Gironde
Législatives Onzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Virsac
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Virsac
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Voir sur la carte topographique de la Gironde
Virsac
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Virsac

Virsac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Elle appartient à l'arrondissement de Blaye depuis 2006[1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation et accès

[modifier | modifier le code]

La commune de Virsac fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, et elle est située entre la route nationale 10 entre Bordeaux et Angoulême à l'est, et l'autoroute A10 entre Bordeaux et Paris dont le péage sud se trouve au centre de la commune.

La commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux et de son unité urbaine. Elle faisait auparavant partie de l'unité urbaine de Saint-André-de-Cubzac absorbée par celle de Bordeaux selon la délimitation de 2020. Située au nord de Bordeaux, au cœur du Cubzaguais, Virsac est une commune essentiellement viticole.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Peujard, Saint-André-de-Cubzac, Saint-Gervais, Saint-Laurent-d'Arce, Val de Virvée et Saint-Antoine.

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 909 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Gervais à 2 km à vol d'oiseau[5], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Virsac est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bordeaux[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 73 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]
Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (49,2 %), zones urbanisées (28,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,9 %), forêts (5,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs

[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Virsac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[17]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Virsac.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 382 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 382 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009 et 2021, par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

L'autoroute A10, l'Aquitaine, la traverse depuis 1974 ; avec son aire de péage terminale, elle partage en deux son territoire. Cet équipement pouvait faire appréhender la désertion de cette partie du canton de Saint-André-de-Cubzac, mais la commodité des communications a encouragé la construction d'habitations tout le long de la route départementale 115.

Le reste de la commune, dont les deux parties sont reliées par des ponts, conserve sa vocation agricole caractérisée par la production de vins d'AOC Bordeaux Supérieur.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1793 1796 Michel Brisset    
1796 1814 Jean-Pierre d'Aubry    
1814 1867 Pierre d'Aubry    
1867 1874 Pierre Sabourin    
1874 1880 Pierre Joseph Édouard
d'Alesme de Meycourby
   
1881 1896 Albert d'Alesme de Meycourby    
1897 1917 Pierre Rousseau    
1917 1925 Jean Sallé    
1925 1932 Georges Guinaudie    
1932 1932 Jean Sallé    
1932 1971 Henri Étié    
1971 1977 Gatien Bernatet    
1977 2007 Jean-Jacques Fortin    
2007 En cours Christiane Bourseau DVG  

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 1 305 habitants[Note 4], en évolution de +22,54 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
386335318375343341364350353
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
314318318300264274267245271
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
273243261261219253252252285
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
3273414075939269019629691 052
2018 2021 - - - - - - -
1 1021 305-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Équipements, services et vie locale

[modifier | modifier le code]

Enseignement

[modifier | modifier le code]
L'école primaire.
  • École primaire.

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Église Saint-Genès

[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Genès est une église romane des XIe et XIIe siècles mais restaurée dans un style néo-gothique. Elle est consacrée à saint Genès, martyrisé à Rome sous l'Empereur Dioclétien et enseveli aux Alyscamps, ancienne nécropole gallo-romaine située près d'Arles, le long de la voie Aurélienne. Le clocher-porche carré, voûté d'une croisée d'ogives dont la clef porte la date 1900, est surmonté d'une flèche octogonale décorée à la base, de fausses lucarnes. Le clocher s'accompagne d'une tourelle polygonale. L'abside semi-circulaire s'appuie, côté sud, sur des contreforts plats. La sacristie et un bas-côté occupent le côté nord. La nef est voûtée (dimensions : 5 mètres 20 de large x 5 mètres 60 de haut) ; les murs sont de 50 centimètres d'épaisseur seulement. La clôture liturgique en fer forgé (appelée aussi grille de communion) du quatrième quart du XIXe siècle est classée Monument historique à titre d'objet par arrêté du . Nous notons la présence d'une ancienne croix à l'entrée. La croix du cimetière en pierre calcaire a été construite au XVIIIe siècle. Elle est surmontée d'une croix en fer cannelé. La croix est classée Monument Historique à titre d'objet par arrêté du .

Château Bois Martin

[modifier | modifier le code]

Le château Bois Martin fut d'abord une maison bourgeoise entourée de bois qui appartenait à la fin du XVIe siècle, à Raymond de Bonnefont, écuyer et maître de poste sur la route de Bordeaux à Paris. Il eut l’occasion de rendre quelques services à Henri IV et celui-ci lui donna en 1602 des titres de noblesse en récompense. Il meurt en 1628 et ses descendants formèrent les branches des « Bonnefont de Boismartin » et des « Bonnefont de Lacaussade ». Au château il existait des relais qui permettaient de changer chevaux et postillons, il était parmi ces relais mais il disparut avant 1800. Jean de Brezets, époux de Catherine de Bonnefont, surmonta le principal corps de logis d'un pavillon carré couvert en ardoises. La famille de Bonnefont s'allia avec plusieurs familles connues : de Mondenard de Roquelaure, de Prieur, de Voisin, d'Aubry de Puymorin, Boucher de Naudonnet, de Malescot, de Lavau, de Sorlus, de Bonnevin...

Château Julie

[modifier | modifier le code]

À l'origine, le château se nomme « château Naudonnet » mais son ancien propriétaire donna un nouveau nom au château, trouvant que la saveur du vin produit sur ce terroir évoquait une certaine femme, sa maitresse : « Julie ». Le château était un relais sur la route d'Or (Calais-Bayonne) et c'était aussi le lieu de passage des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Cette maison noble fut construite au cours du XVIIe siècle par la famille Naudonnet. Entouré de 80 hectares de terrain, dont 40 de vignes, le château Julie est une propriété viticole. Après de longs de travaux, le château Julie retrouva en 1999 toute sa beauté originelle et reçut « l'appellation » chambre d'hôtes, en effet les propriétaires ont aménagé des chambres d'hôtes dans le château et dans les dépendances. Depuis, il est tenu par Jos et Wim Van Der Eijk, partageant avec les hôtes une atmosphère conviviale.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Jean Lavidalie (1902-1936), mécanicien-aviateur français né à Virsac.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Christophe Meynard, Phred, Le Cubzaguais, un siècle en 100 photos, éd. ARHAL, 2015

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Bordeaux, il y a une ville-centre et 72 communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. arrêté préfectoral du 22 mars 2006 (page 48)
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Virsac et Saint-Gervais », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Gervais » (commune de Saint-Gervais) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Saint-Gervais » (commune de Saint-Gervais) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Bordeaux », sur insee.fr (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Virsac ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bordeaux », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Virsac », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Virsac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :