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Vulgarité

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La vulgarité est ce qui caractérise le langage et le comportement du bas peuple, aux yeux de ceux qui estiment ne pas en faire partie[1], mais de nos jours il est très similaire à la grossièreté[1].

Le mot est inventé par Germaine de Staël dans son ouvrage De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800)[2] : « J'ai employé la première un mot nouveau, la vulgarité, trouvant qu'il n'existait pas encore assez de termes pour proscrire à jamais toutes les formes qui supposent peu d'élégance dans les images et peu de délicatesse dans l'expression. »[3].

Étymologie

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L'origine du mot vient du latin vulgus signifiant « bas peuple ».

Le vocabulaire du quotidien, de la « rue », regorge d'expressions orales ressenties comme basses, prononcées non par négligence, mais en toute connaissance de cause, dans le but de choquer l'entourage et de s'affirmer. Cette attitude relâchée ne peut être que constatée dès le plus jeune âge, dans les cours de récréation et autres lieux de regroupement social.

À la différence des termes familiers ou argotiques, employés dans un milieu donné et le plus souvent dans la langue parlée et sans volonté de choquer, l'emploi de termes vulgaires entraîne un mauvais regard sur soi par la société, en raison de tabous historiques, moraux, sentimentaux, dont les locuteurs sont du reste pleinement conscients, recherchant cette réprobation des gens en place dans la société, pour mieux s'en démarquer.

Les dictionnaires ont créé une hiérarchie de qualificatifs pour les mots du peuple : familier, populaire, vulgaire, trivial, grossier, ordurier, dont il est bien difficile de fixer ou d'apprécier les limites, d'autant plus qu'un mot pourra être considéré comme « vulgaire » dans une région et « commun » dans une autre[4].

Comportement

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La vulgarité n'appartient pas seulement au domaine du langage : elle peut être aussi dans la gestuelle ou le comportement général, comme dans les pratiques sociales et les modes de pensée. Elle n'implique plus alors la grossièreté (on peut imaginer des charretiers au cœur d'or et des monstres de vulgarité au langage châtié) et peut caractériser des milieux non plébéiens. Comportementalement, la vulgarité se distingue de la grossièreté en ceci que si l'une est fracassante mais curable, l'autre est insidieuse et profondément enracinée. À défaut d'être une catégorie ou un style à part entière, elle tient de la tournure d'esprit et engage la vision du monde. Aucune bribe de vulgarité n'est fortuite. Elle menace directement la dignité.

Certains humoristes se réclament expressément de la vulgarité, qu'ils considèrent comme un créneau à occuper, car dédaigné par la plupart de leurs pairs : en France, on peut ainsi mentionner par exemple Jean-Marie Bigard ou Élisabeth Buffet.

  • Michel Bühler a chanté sa vision de la vulgarité dans sa chanson Vulgaire.
  • Koxie a été la chanteuse d'une chanson sur le thème de la vulgarité (Garçon connu aussi sous le titre de Gare aux cons).

Certaines affections mentales, syndrome de Gilles de La Tourette par exemple, ou certaines formes de la dépression, sont souvent la cause de débordements d'injures et d'expressions vulgaires (coprolalie), involontairement proférées.

Notes et références

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  1. a et b Vulgarité, sur le site cnrtl.fr
  2. Michel Winock, Madame de Staël, Fayard, (ISBN 978-2-8185-0265-5), p. 211
  3. « J'ai employé la première un mot nouveau, la vulgarité, trouvant [...] - Madame de Staël », sur dicocitations.com (consulté le )
  4. le mot « couillon » n'a pas du tout le même sens dans le Nord et le Sud de la France

Bibliographie

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  • Bertrand Buffon, Vulgarité et modernité, Gallimard, 2019.

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Articles connexes

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