Étagement altitudinal
L'étagement, en écologie, est la disposition des caractères naturels en fonction de l'altitude et des climats qui en découlent. L'étagement de la végétation influence l'économie montagnarde, qui varie ainsi avec l'altitude.
Origine[modifier | modifier le code]
Les fortes différences climatiques rencontrées sur un versant sont à l'origine d'une grande variété de végétation. Au fur et à mesure que l'altitude augmente, les forêts de feuillus laissent place à celles de conifères, eux-mêmes remplacés par les prairies d'alpage. Ces dernières finissent par laisser la place aux rochers nus éventuellement recouverts de neige. La faune évolue également avec la végétation et l'altitude.
Historique[modifier | modifier le code]
Le botaniste et biogéographe Henri Gaussen est à l'origine en France de la notion d'étages et de successions de la végétation, fondatrice de la phytogéographie[1].
Classification[modifier | modifier le code]
On différencie schématiquement en Europe deux grandes séquences dans la zonation altitudinale : une première correspond à la région eurosibérienne et une autre la région méditerranéenne. On peut encore en citer une autre pour la région macaronésienne ou les Canaries.
Région Eurosibérienne[modifier | modifier le code]
Critères thermiques | Étages de végétation | ||
Température moyenne annuelle (°C) |
Température moyenne des minimums du mois le plus froid (°C) | Hiver | |
Extrêmement froid | étage nival | ||
étage alpin | |||
Très froid | étage subalpin | ||
Froid | étage montagnard | ||
Frais, chaud et tempéré | étage collinéen | ||
Planitiaire |
Région méditerranéenne[modifier | modifier le code]
Différents auteurs ont proposé une classification de l’étagement méditerranéen, voici une tentative de mise en parallèle :
Température moyenne annuelle (°C) | Température moyenne des minimums du mois le plus froid (°C) | (1977) |
Ozenda (1975) |
Quézel (1979) |
Rivas-Martínez (1981) |
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Claude Tassin, Paysages végétaux du domaine méditerranéen, IRD Éditions, , p. 44