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241 P

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SNCF 241 P
Description de cette image, également commentée ci-après
Photo officielle de la 241 P
Identification
Exploitant(s) SNCF
Désignation 5-241 P SNCF
1-241 P SNCF
2-241 P SNCF
3-241 P SNCF
Type Mountain
Modèle d’origine 241 C 1 ex-PLM
Constructeur(s) Schneider
No  de série 1 à 35
Mise en service de 1948 à 1952
Service commercial de 1948 à 1973
Production totale 35
Affectation Est, Nord, Ouest, Sud-Est
Utilisation Voyageurs
Préservation 241 P 9, 16, 17 et 30
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux ooOOOOo + T
Écartement standard (1 435 mm)
Surface de la grille 5,052 m2
Pression de la chaudière 20 bar
Surface de chauffe 244,570 m2
Surface de surchauffe 108,380 m2
Moteur Compound
 Cylindres 2 HP+2 BP
 Alésage × course HP 446 * 650 mm
 Alésage × course BP 674 * 700 mm
 Distribution Walschaerts
 Échappement PLM double réglable
Puissance continue 4 000 ch
Effort de traction 202,7 kN
Ø roues motrices 2 020 mm
Ø roues AV 1 020 mm
Ø roues AR 1 350 mm
Tare 120,150 t
Masse en service 131,400 t
Masse adhérente 81,600 t
Longueur HT 17,172 m
Largeur 2,970 m
Hauteur 4,225 m
Tender 34 P et 36 P
Longueur totale 27,117 m
Vitesse maximale 120 km/h (service)
140 km/h (essais)
Tender 34 P
 Tare du tender 38,800 t
 Capacité en eau 34 m3
 Capacité en charbon 12 t
 Masse en charge 84,800 t
Masse totale 216,200 t
Tender 36 P
 Tare du tender 37,600 t
 Capacité en eau 36 m3
 Capacité en charbon 9 t
 Masse en charge 82,600 t
Masse totale 214 t

Les Mountain de la série 241 P numéros 1 à 35 sont des locomotives à vapeur unifiées de la SNCF mises en service entre juin 1948 et juillet 1952.

La série fut construite en quatre ans, de juin 1948 à juillet 1952, par la société Schneider au Creusot (Saône-et-Loire). Elle reprenait, avec des améliorations, les dispositions de la 241 C 1 de 1930, prototype qui à son tour bénéficiait du retour d'expérience de la précédente série des 241 A de la Compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée.

Description

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Ces locomotives étaient de type compound à quatre cylindres et quatre essieux couplés, avec les cylindres haute pression placés à l'intérieur du châssis entre le premier et le second essieu moteur entraînant le troisième essieu moteur, tandis que les cylindres basse pression situés à l'extérieur entraînaient le deuxième essieu moteur. La distribution haute pression était commandée par renvoi de mouvement des tiroirs basse pression et avance prise sur les contre-tiges des pistons haute pression[1].

La chaudière d'un diamètre interne de 1,80 m était dotée d'un foyer « Crampton » prolongé sur l'avant par une chambre de combustion, avec une grille débordante de 5,05 m2 de surface. La voûte du foyer était soutenue par trois « arch tubes » améliorant également la circulation d'eau. L'alimentation en charbon était assurée par un chargeur mécanique stoker de type « HT 1 », et l'alimentation en eau par un injecteur type « U1 » secondé d'un ensemble alimentaire réchauffeur d'eau type « ACFI ». La boîte à fumée mesurait 3 m de longueur et supportait un échappement type double « à trèfle » PLM.

Les 241 P furent accouplées aux tenders unifiés du type 34 P d'une capacité de 34 m3 d'eau et 12 tonnes de charbon, et dans quelques cas elles reçurent également des tenders du type 36 P, contenant 36 m3 d'eau et 9 tonnes de charbon.

La série, qui comprenait 35 unités, était destinée à la reprise des trains lourds sur les sections non électrifiées de la ligne Paris-Lyon-Marseille. Devant l'avancée des électrifications, elles essaimèrent sur les régions de l'Est, du Nord et de l'Ouest.
Les cinq dernières machines de la série, les 241 P 31, 32, 33, 34 et 35 furent à leur sortie d'usine, directement affectées à la région Nord au dépôt de La Chapelle, et ne connurent donc jamais la région Sud-Est[2].

Elles servirent pendant une vingtaine années et furent progressivement retirées du service dès 1965 avec la 241 P 1 radiée le , pour s'achever avec les 241 P 9 et 16 qui furent les dernières radiées le 1973[2]. Ces machines étaient surnommées les « grosses P » par opposition aux 141 P qui étaient affublées du surnom de « petites P ».

Le dernier train régulier tracté par une de ces Mountain fut assuré par la 241 P 17 le entre Nantes et le Mans[3].

Les dépôts d'affectation furent les suivants :

Sur la région Sud-Est les premières 241 P furent livrées au dépôt de Dijon-Perrigny en mai et juin 1948, pour assurer la traction des trains sur la ligne de Paris à Lyon qui n'était pas encore électrifiée. Puis au fur et à mesure de la progression l'électrification de la « ligne impériale », les Mountain furent mutées aux dépôts de Lyon Mouche puis Marseille-Blancarde sur la région Méditerranée. La 241 P 5 du dépôt de Marseille-Blancarde sera la dernière à quitter la région Méditerranée le 1962 au terme de l'électrification de la « ligne impériale ». Elles poursuivirent leur carrière sur la région Sud-Est au dépôt de Nevers à partir de 1958, sur les relations de Vierzon à Clermont-Ferrand et Moret - Veneux-les-Sablons à Clermont-Ferrand, jusqu'en septembre 1969.

Au Nord, le dépôt de La Chapelle reçu neuf 241 P entre 1951 et 1953 pour les trains de la ligne Paris-Lille. Les locomotives quittèrent le dépôt du 18e arrondissement de Paris en janvier 1959, à la suite de la mise sous tension de la dernière section de ligne entre Longueau et Paris-Nord.

Le dépôt de la Villette fut le premier de la région Est à recevoir des 241 P à la fin de l'année 1958 pour la traction des trains sur la ligne 1 entre Paris et Bar-le-Duc ; mais les travaux de reconversion de ce dépôt à la traction électrique auront pour conséquence le transfert de ses 241 P au dépôt de Noisy-le-Sec en mai 1961 pour une période de seize mois[3]. Après la mise sous tension de l'intégralité de la ligne de Paris à Strasbourg en mai 1962, les 241 P furent regroupées au dépôt de Chaumont sur la ligne 4 où elles circuleront en direction de Mulhouse jusqu'à leur dernier roulement effectué en mai 1968.

À la région Ouest, le dépôt du Mans reçoit ses premières 241 P au mois de janvier 1959 en provenance de la région Nord. Les vingt 241 P que comptera le dépôt manceau remorqueront des rapides sur des distances importantes comme le Mans - Brest 411 km, et le Mans - Nantes - Quimper 440 km. Les 241 P achèveront leur carrière sur le Mans - Nantes où elles effectuèrent leurs ultimes circulations en septembre 1969.

La 241.P.9 clôturera l'aventure des 241.P avec le train spécial du COPEF le 17 juin 1973 Le Mans -Mézidon- Le Mans et ensuite pour rejoindre Guîtres[4]....

La 241 P 5 en escale au dépôt de Nantes-Blottereau le , un mois avant la fin des 241 P du Mans.

Caractéristiques

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  • Surface de grille : 5,052 m2
  • Surface de chauffe : 244,57 m2
  • Surface de surchauffe : 108,38 m2
  • Nombre d'éléments : ?
  • Nombre de cylindres : 2 HP et 2 BP
  • Diamètre cylindres HP : 446 mm
  • Course pistons HP : 650 mm
  • Diamètre cylindres BP : 674 mm
  • Course pistons BP : 700 mm
  • Pression de la chaudière : 20 kg/cm2
  • Diamètre des roues motrices : 2 020 mm
  • Diamètre des roues du boggie : 1 000 mm
  • Diamètre des roues du bissel : 1 350 mm
  • Masse à vide : 120,15 tonnes
  • Masse en ordre de marche : 131,4 tonnes
  • Masse adhérente : 81,6 tonnes
  • Longueur hors tout de la locomotive seule : 17,172 m
  • Puissance maximum indiquée : 2 944 kW
  • Puissance maximum à la jante : ? kW
  • Puissance maximum au crochet du tender : 2 210 kW
  • Effort de traction maximum : 199 kN
  • Vitesse maxi en service : 120 km/h (140 km/h en essais)

À titre indicatif, la consommation en exploitation était d'environ 100 litres d'eau et 25 kg de charbon au kilomètre.

Tender
  • Tare du tender : 36,7 tonnes
  • Capacité en eau : 34 m3
  • Capacité en charbon : 12 tonnes
  • Masse du tender en ordre de marche : 82,7 tonnes
  • Masse totale locomotive + tender : 214,1 tonnes
  • Longueur du tender : 9,955 m
  • Longueur totale locomotive + tender : 27,117 m

Machines préservées

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Quatre exemplaires ont été préservés :

Les 241 P ont été reproduites à l'échelle HO par :

  • la firme Jouef (de 1971 à 2002) puis Jouef/Hornby en 2016 ;
  • la Maison des trains ;
  • l'artisan Loco-Diffusion, sous forme de kit à monter en laiton ;
  • la firme suisse Fulgurex (modèle haut de gamme en laiton) ;
  • la firme suisse Lemaco (modèle haut de gamme en laiton).

À l'échelle N par :

  • la firme suisse Lemaco (modèle haut de gamme en laiton).

À l'échelle 1/32 par :

  • la firme Altaya De Agostini sous forme de kit à monter en 120 numéros hebdomadaire.

Notes et références

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  1. Développement des 241-P-1 à 35
  2. a et b Les vapeurs unifiées tome 1, Le Train Hors-Série 2/1995, Éditions Publitrains eurl.
  3. a et b 241 P : Que la Mountain est belle !, par André LEPAGE, Voies Ferrées no 86, 11/1994, Presses et Éditions Ferroviaires.
  4. Tehya Stockman, Shengwei Zhu, Abhishek Kumar et Lingzhe Wang, « Measurements and Simulations of Aerosol Released while Singing and Playing Wind Instruments », ACS Environmental Au, vol. 1, no 1,‎ , p. 71–84 (ISSN 2694-2518 et 2694-2518, DOI 10.1021/acsenvironau.1c00007, lire en ligne, consulté le )
  5. Notice no PM31002463, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. Site officiel de la 241P17 lire en ligne (consulté le 22 octobre 2010)
  7. Notice no PM71000825, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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