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Académie d'Arcadie

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Académie d'Arcadie
Histoire
Fondation
Cadre
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Pays
Organisation
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L’Académie d’Arcadie ou « Académie des Arcades de Rome[1] », en italien : Accademia dell’Arcadia, fut fondée à Rome le par des poètes qui avaient appartenu à l’entourage de la reine Christine de Suède.

Les usages de l’Académie d’Arcadie, rameau détaché de l’ancienne Académie des Humoristes, dont les fondateurs furent Crescimbeni et le jurisconsulte Gravina qui en rédigea les règlements, étaient imprégnés par la culture et la mythologie de la Grèce antique : chacun de ses membres, hommes ou femmes, inscrits sous un pseudonyme « pastoral » tiré de cette tradition grecque, devaient imiter dans leurs mœurs et par l’esprit de leurs œuvres littéraires la simplicité et le bon goût supposé des anciens habitants de l’Arcadie. Ce nom fait référence à l’Arcadia (1501), roman pastoral en prose et en vers de Jacopo Sannazaro et à la région grecque homonyme du Péloponnèse à laquelle étaient associés une image paisible et rurale, un caractère bucolique datant de la poésie grecque et latine.

Au XVIIe siècle, fleurissent des Académies. En Italie d’abord puis partout en Europe. À côté de ces académies privées, se créent en France des Académies officielles qui rassemblent des savants et des experts choisis par le Roi. Eux seuls sont ainsi « habilités » à discuter solennellement des sujets de leur spécialité. Aussi naissent l’Académie des Arts, l’Académie des Sciences, l’Académie de Médecine, sous l’égide de personnalités ayant reçu le Privilège royal. En marge de ces lieux de débats officiels, les Arcadies se créent et, s’appuyant sur l’idéal démocratique des Anciens, proposent à tous les citoyens sans distinction de débattre des sujets jusqu’alors disputés dans les cercles privilégiés. Les Arcadiens voulurent, en conséquence, d’abord n’avoir ni protecteur ni même de président, et l’Enfant Jésus fut proclamé le seul chef de la petite république lettrée dont les réunions avaient lieu sept fois par an dans un jardin.

Le siège de l’Académie d’Arcadie. Plan de Bosco Parrasio.

Dès l’année 1726, l’Académie tint séance tous les jeudis, en été, sur le mont Janicule, dans un bois de lauriers et de myrtes, qui fut appelé bois de Parrhasius ; et en hiver dans le Serbatajo (salle des archives et des portraits des membres les plus illustres). Lors de la création de l’Académie, la reine Christine prêta pour les principales réunions le palais Corsini, où elle habitait. Depuis, les séances solennelles eurent lieu au Capitole. Parmi les modifications apportées aux règlements primitifs, il y eut l’élection d’un président, renouvelée tous les quatre ans, les Arcades comptant par olympiades.

Le Giornale arcadico, bulletin de la Société, est publié mensuellement. La rivalité de Gravina et de Crescimbeni troubla les premiers temps de l’Académie des Arcades jusqu’à ce que ce dernier l’emporte. S’il ne fit pas un emploi intelligent de son influence, il travailla toutefois ardemment à la célébrité de ses associés et publia leurs œuvres et leurs biographies. Le nombre des Arcadiens fut bientôt fort élevé : dix ans après sa fondation, l’Académie comptait six cents membres et avait dans les villes d’Italie de nombreuses colonies en correspondance avec elle.

Cette association littéraire, créée dans le but de réagir contre l’école poétique du cavalier Marini et de ramener la langue à une élégante simplicité, prit d’abord pour modèles Théocrite, Virgile et Sannazaro. Plus tard, la défaite des marinistes amena la division de ses vainqueurs, qui formèrent deux écoles : l’une fidèle aux premiers maîtres choisis, l’autre qui revint à la pastorale renouvelée par le Tasse et Guarini.

Les Arcadies se sont également exportées en France, mais le régime royal étant plus sévère, elles durent être publiquement moins présentes.

La tradition arcadienne fut ainsi reprise durant la Renaissance par de nombreux auteurs dans des domaines très variés (arts, société, etc.).

Membres de l'Académie

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Armes des gardiens de l’Académie d'Arcadie.

Compositeurs et musiciens[2]

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Écrivains et poètes (par ordre alphabétique)

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Notes et références

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  1. Cf. Louise Ozenne, Arcades (Académie des), dans Encyclopédie des gens du monde, t. 2.1, 1833, p. 161-162 (en ligne).
  2. Les pseudonymes « pastoraux » apparaissent entre parenthèses.
  3. Elena Fumagalli, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 666

Bibliographie

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Liens externes

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