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Attentat de l'Hipercor à Barcelone

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Attentat de l'Hipercor
Image illustrative de l’article Attentat de l'Hipercor à Barcelone
L'avenue Méridienne en 2007.

Localisation Barcelone, Drapeau de l'Espagne Espagne
Cible Centre commercial Hipercor
Coordonnées 41° 25′ 41″ nord, 2° 11′ 08″ est
Date
16 h 8 (CEST/UTC+2)
Type Attentat à la bombe
Morts 21
Blessés 45
Auteurs ETA

Carte

L'attentat de l'Hipercor est l'attentat perpétré par l'organisation terroriste ETA dans le centre commercial Hipercor situé sur l'avenue Méridienne à Barcelone le . Il cause 21 morts et 45 blessés.

Des membres de l'ETA ont placé dans le parking de l'hypermarché Hipercor une Ford Escort munie d'une fausse plaque d'immatriculation, contenant 200 kg d'explosifs. Un appel téléphonique a d'abord été passé au quotidien nationaliste Avui avec le message suivant : « Je suis le porte-parole du commando militaire de Barcelone de l'ETA. Entre trois heures trente et quatre heures, il y aura une explosion dans l'entrepôt de l'Hipercor de via Meridiana. Nous avons prévenu la police et la direction de l'entrepôt. Vive Euskadi! »[1]

L'alerte n'a pas été prise au sérieux, et le centre commercial est resté ouvert jusqu'à l'explosion[2]. En fait, des agents se sont rendus dans le parking de l'hypermarché mais n'ont rien observé d'anormal, et en ont jugé que la menace n'était pas sérieuse[3].

L'onde de choc de l'explosion atteint 2 800 mètres par seconde et la température monte à 2 300 degrés[4]. Des flammes remontent et gagnent en puissance dans le rayon textile. Au troisième étage du bâtiment, une clinique où 30 patients étaient présents a pu être évacuée malgré l'épaisse fumée[1].

En Espagne, cet attentat marque les esprits car il touche ces nouveaux lieux de grande consommation que sont les hypermarchés et qui semblaient absolument sans risque jusqu'alors[5].

La voiture remplie d'explosifs est garée dans le parking de l'Hipercor par Rafael Caride Simón Lutxo, Josefa Mercedes Ernaga et Domingo Troitiño Arranz[5].

Le boucher employé de l'Hipercor, Robert Manrique, raconte avoir rencontré l'un des 4 auteurs présumés de l'attentat alors qu'il était déjà derrière les barreaux. Ce dernier lui aurait expliqué les raisons de l'attentat et lui aurait demandé pardon[6].

Condamnations

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Domingo Troitiño et Josefa Ernaga sont arrêtés après l'attentat et jugés en 1989. Ils écopent d'une peine d'emprisonnement de 794 ans[3].

En , l'un des auteurs de l'attentat, Santiago Arróspide Sarasola, sort de prison après avoir purgé une peine de 30 ans[7].

Commémorations

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En 2017, une exposition commémorative est mise en place à l'occasion des 30 ans de l'attentat[8].

Notes et références

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  1. a et b (it) Per la Spagna un giorno di sangue, www.repubblica.it, 20 juin 1987 (consulté le 12 novembre 2018)
  2. « Attentat Barcelone » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  3. a et b Clémentine Couzi, En souvenir des victimes de l'attentat d'Hipercor, www.lepetitjournal.com, 22 mai 2017 (consulté le 12 novembre 2018)
  4. Jean Chalvidant, La manipulation: Madrid, 11 mars, Éditions Cheminements, 2004, p.38
  5. a et b Aurélien Le Genissel, Ma vie avec ETA, www.slate.fr, 16 novembre 2011 (consulté le 12 novembre 2018)
  6. ETA : «J'ai essayé d'oublier mais les traces sont indélébiles», www.liberation.fr, 11 juin 2015 (consulté le 11 novembre 2018)
  7. Espagne: libération d'un des responsables de l'attentat le plus sanglant d'ETA, www.lexpress.fr, 5 août 2018 (consulté le 12 novembre 2018)
  8. Leslie Singla, Exposition commémorative pour les 30 ans de l’attentat Hipercor Barcelone, www.equinoxmagazine.fr, 21 mars 2016 (consulté le 11 novembre 2018)

Article connexe

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