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Bataille de Hong Kong

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Bataille de Hong Kong
Description de cette image, également commentée ci-après
Invasion japonaise de l'île de Hong Kong du 18 au 25 décembre 1941.
Informations générales
Date
Lieu Hong Kong et environs
Issue Victoire japonaise, occupation de Hong Kong jusqu'en 1945.
Belligérants
Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de l'Empire britanniques des Indes Raj britannique
Drapeau du Canada Canada
Drapeau de la France France libre
Commandants
Takashi Sakai
Mineichi Koga
Tadamichi Kuribayashi
Masaichi Niimi
Drapeau du Royaume-Uni Mark Aitchison Young
Drapeau du Canada Christopher Maltby
Forces en présence
52 000 hommes,
Service aérien de la Marine impériale japonaise
14 000 hommes
(incluant : contingent canadien, soldats coloniaux indiens, milice de volontaires, garnison chinoise)
1 destroyer
Pertes
706 morts, 1 534 blessés 4 500 tués ou blessés, 8 500 prisonniers

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Coordonnées 22° 16′ 55″ nord, 114° 09′ 43″ est
Géolocalisation sur la carte : Chine
(Voir situation sur carte : Chine)
Bataille de Hong Kong

La bataille de Hong Kong commence le , huit heures après l'attaque de Pearl Harbor, dans le cadre du théâtre asiatique de la Seconde Guerre mondiale. Pendant cette bataille, les forces japonaises attaquent Hong Kong, qui résiste pendant 17 jours[1]. Après la bataille, Hong Kong est occupé par les Japonais jusqu'en 1945.

En 1936, la colonie britannique de Hong Kong commence à se préparer contre une éventuelle menace posée par les troupes japonaises, l’armée impériale japonaise occupe Canton en octobre 1938, en construisant la ligne de fortifications Gin Drinkers. Le territoire ne disposait cependant que d'une force armée limitée, malgré le renfort de deux bataillons de soldats coloniaux indiens des régiments du Rajput et du Punjab et d'une milice locale, le Corps des Volontaires de la Défense de Hong Kong (Hong Kong Volunteer Defense Corps). Le 2e bataillon du régiment Royal Écossais était stationné à Hong Kong, de même que le 1er bataillon du régiment du Middlesex.

Malgré les intentions manifestement belliqueuses du Japon dans les mois précédents, le gouvernement du Royaume-Uni n'avait envoyé que peu de renforts de troupes, préférant se concentrer sur la défense de ses autres territoires asiatiques. Le Canada avait néanmoins fourni un contingent issu des corps des Winnipeg grenadiers (en) et des Fusiliers royaux du Canada, arrivé six semaines avant l'attaque japonaise, et dont une partie n'avait pas encore d'expérience du combat[2].

Bataille et reddition britannique

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Infanterie canadienne à Hong Kong.

Les Britanniques, les Canadiens, les soldats Indiens et les volontaires, soutenus par des renforts de la Royal Air Force, résistèrent 17 jours aux troupes japonaises commandée par Takashi Sakai.

Les Japonais gagnèrent la supériorité de l'air le premier jour de la bataille et les forces défensives étaient trois fois moins nombreuses que l'ennemi. L'équipement des troupes postées dans la Gin Drinkers Line s'avéra insuffisant pour arrêter l'avance des Japonais. Les Anglais et les Indiens se retirèrent de la ligne, et par conséquent de Kowloon, sous le bombardement de l'aviation et de l'artillerie. Un combat féroce continua sur l'île de Hong Kong ; le seul réservoir dans Hong Kong fut perdu. Les Winnipeg Grenadiers défendaient le quartier stratégique de Wong Nai Chong Gap qui contrôlait le flux entre le centre-ville et les parties sud de l'île plus reculées. Les quarante membres du comité local de la France libre, constitué en 1940 par le consul de France, participèrent à la défense parmi les unités de volontaires[3]. La république de Chine venant d'intégrer les Alliés, il fut question que les troupes chinoises interviennent pour prêter main-forte aux Britanniques, mais la défense de Hong Kong tomba avant qu'une action ne puisse être entreprise.

À la date du , connue sous le nom de « Noël noir » par les habitants de Hong Kong, les hauts fonctionnaires coloniaux britanniques, avec à leur tête le gouverneur de Hong Kong, Mark Aitchison Young, se rendirent au lieutenant-général Takashi Sakai et à son chef d'état-major, Tadamichi Kuribayashi, au troisième étage du Peninsula Hôtel.

Certaines troupes retranchées au dépôt central de munitions d'artillerie au sud de l'île résisteront cependant jusqu'au 27 décembre.

Conséquences et crimes de guerre

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Au matin du 25, des soldats japonais investirent l'hôpital installé dans le St Stephen's College, et massacrèrent une soixantaine de soldats blessés, ainsi que le personnel hospitalier[4]. On estime que 10 000 femmes ont été violées dans les premiers jours après la chute de Hong Kong. Un grand nombre de résistants réels ou supposés furent exécutés.

Hong Kong fut ensuite soumise à une administration militaire japonaise. Rensuke Isogai en devint le premier gouverneur.

Philip Snow, un historien de la période, raconte que les rations des civils furent sévèrement réduites afin de conserver la nourriture pour les soldats. Il y eut de nombreuses expulsions vers des régions de la Chine continentale qui étaient encore plus dépourvues et plus touchées par la famine et les maladies. Les expulsions visèrent la plupart des rapatriés chinois qui avaient rejoint Hong Kong quelques années plus tôt, lors de la guerre sino-japonaise.

Les prisonniers de guerre furent envoyés dans des camps de travail, situé sur le territoire de Hong Kong ou bien au Japon[5]. Des forces de résistance chinoises, comptant notamment les réseaux du Parti communiste chinois basés dans le Guangdong, furent actives dans les Nouveaux Territoires. Ces colonnes menèrent des actions de guérilla et informèrent les forces armées britanniques jusqu'à la fin du conflit mondial, amenant les Japonais à organiser des opérations de répression et à raser plusieurs villages[6],[7].

Hong Kong fut occupé jusqu'au 15 août 1945, peu avant la capitulation du Japon. À la maison du Gouvernement à Hong Kong, des officiers supérieurs japonais, le général de division Okada et le contre-amiral Fujita signeront la capitulation de l'occupation de Hong Kong à des officiers britanniques dirigés par l'amiral Sir Bruce Fraser, 1er baron Fraser de North Cape.

Filmographie

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  • La bataille de Hong Kong, réalisé par Brian McKenna, de la série La bravoure et le mépris, l'ONF du Canada, 1992, no. 9291098.
  • La période sombre : Les Canadiens à Hong Kong, 1941, par Norm Christie, de la série Pour le roi & le pays (version fr. King & Country), Breakthrough Entertainment & History Television, 2004.
  • Les survivants de la bataille de Hong Kong, par Jean Guénette, Georges Amar (Pour RDI), Gaspa, Canada, 2011, Lien web.

Notes et références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. « La guerre du Pacifique », sur INA, Journal Les Actualités Mondiales,
  2. « Bataille de Hong Kong »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), L'Encyclopédie canadienne
  3. « Consulat général de France à Hong Kong et Macao », sur hongkong.consulfrance.org (consulté le )
  4. Charles G. Roland, « Massacre and Rape in Hong Kong: Two Case Studies Involving Medical Personnel and Patients », Journal of Contemporary History, vol. 32, no 1,‎ , p. 43–61 (ISSN 0022-0094, lire en ligne, consulté le )
  5. Les Anciens Combattants du Canada à Hong Kong : La question de l’indemnisation, Les Amputés de guerre (présentation en ligne, lire en ligne)
  6. (en) « East River Column: Hong Kong Guerrillas in the Second World War and After »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur hkupress.org
  7. (en) Ming Chan (editor) et John D. Young, Precarious balance : Hong Kong between China and Britain, 1842-1992, Abingdon, Oxon New York, NY, Routledge, coll. « Hong Kong becoming China », (1re éd. 1994) (ISBN 978-1-317-46222-4, lire en ligne)