Aller au contenu

Dans leur regard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Dans leur regard
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo de la mini-série.
Type de série Mini-série
Titre original When They See Us
Genre criminologie, true crime, tragédie
Création Ava DuVernay
Production Harpo Films
Tribeca Productions
ARRAY
Participant Media
Acteurs principaux Asante Blackk
Caleel Harris
Ethan Herisse
Jharrel Jerome
Marquis Rodriguez
Jovan Adepo
Chris Chalk
Justin Cunningham
Freddy Miyares
Marsha Stephanie Blake
Kylie Bunbury
Aunjanue Ellis
Vera Farmiga
Felicity Huffman
John Leguizamo
Niecy Nash
Michael K. Williams
Musique Kris Bowers
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Chaîne d'origine Netflix
Nb. de saisons 1Voir et modifier les données sur Wikidata
Nb. d'épisodes 4
Format couleur
Durée 64-88 minutes
Diff. originale
Site web Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata

Dans leur regard (When They See Us) est une mini-série américaine en quatre épisodes de 64-88 minutes, créée par Ava DuVernay et mise en ligne le sur Netflix[1]. DuVernay, également co-scénariste, réalise chaque épisode. La série est inspirée de l'affaire de la joggeuse de Central Park survenue à New York en 1989.

Dans la nuit du , une jeune joggeuse blanche est retrouvée violée dans Central Park, à New York. Cinq jeunes — quatre Afro-Américains et un Hispanique —, présents sur les lieux au moment du drame, sont arrêtés et condamnés par un jury sur la base d'aveux obtenus sous la contrainte malgré le manque de preuves matérielles lors de deux procès distincts qui se sont tenus dans un contexte de forte tension raciale en 1990. La série suit le procès, le parcours carcéral et la difficile réinsertion des cinq jeunes gens avant que leurs déclarations de culpabilité soient annulées en 2002.

Distribution

[modifier | modifier le code]

Acteurs principaux

[modifier | modifier le code]

Acteurs récurrents

[modifier | modifier le code]

 Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[2]

Développement

[modifier | modifier le code]

Mme Ava DuVernay, dans sa production, réagit à l’injustice sociale[3][source insuffisante] et cherche à éveiller la conscience de ses spectateurs. Elle relate de manière captivante dans les premiers épisodes la routine des victimes avant la tragédie, à savoir leurs préoccupations immatures (amis, loisir, sortie…). Elle met en évidence la pression exercée par les policiers sur les cinq accusés, afin de les contraindre à avouer un crime qu’ils n’ont pas commis, sans un adulte pour décider ou un avocat pour les défendre.  

La scénariste, dans la mini-série, sans minimiser le préjudice de Patricia Ellen Meili, accorde une importance à l’agression sexuelle qu’elle a subi pour aussi exprimer son désaccord par rapport au viol. Elle critique à travers ces scénarios, le pouvoir des médias, des radios et des journaux. Aussi, pointe du doigt la façon dont ces canaux de communication influencent l’opinion publique, même quand ils n’ont pas la version complète de l'histoire, en présentant des informations insuffisantes ou fausses.

En prenant la liberté d’exposer Linda Fairsten, la procureure principale américaine, impliquée dans l’affaire de Central Park Five, est critiquée pour avoir tenue des propos illogiques : « a brutal attack happened in the park; these black male teens were in the park; therefore, these black kids committed the brutal attack »[4]. Par ces arguments qualifiés d'incohérents, basés sur la logique que les adolescents noirs étaient présents dans le parc au moment de l'attaque, elle affirme que ce sont eux qui ont commis l’acte. La procureure atteste, au moyen de ses préjugés raciaux, que les personnes noires ont l’habitude de poser de telles actions (viol, assassinat, vol.…) et qu’ils sont des sauvages capables de tout. En utilisant ces raisonnements, elle tire la conclusion que les cinq jeunes sont coupables.

Néanmoins, Mme Linda Fairtsten critique la manière dont DuVernay a dépeint son personnage et la police de New York. En mentionnant que, dans le film, sa personne est présentée comme une procureure excessive, raciste et intolérante, que la police est représentée comme incompétente, voire plus grave, et les cinq suspects, comme innocents de toutes les accusations qui étaient portées contre eux[5][source insuffisante].

Des critiques concernant le racisme systémique ont donc été faites, remettant en cause la politique, la justice et les couvertures médiatiques d’antan, vu que par rapport à la minisérie il est possible de constater que When They See Us tente de disculper à sa manière les cinq adolescents à la suite des années passées afin de restaurer leur intégrité que les procureurs, la justice et les médias ont souillée, sous prétexte d’origines, d’étiquette, sans émettre d’autres hypothèses.

Pour mieux étayer l’aspect communicationnel politique de la série, Mme DuVernay expose dans sa production l’idéologie populiste[6] de l’ancien président des États-Unis, Donald Trump (2016 à 2021), relativement par ces discours en 1989, dans les divers journaux new-yorkais. Le défenseur des citoyens ordinaires incitait à rétablir la peine de mort pour les présumés coupables, qui étaient mineurs : « I want to hate these murderers and I always will. I am not looking to psychoanalyze or understand them, I am looking for punish them[7]. »

Son approche avait pour objectif de défendre les résidents de New York, de condamner ces meurtriers, plutôt que de les comprendre. De même, il insistait pour la réhabilitation du corps de police, remettant en question le pouvoir de l’état et son autorité vis-à-vis des Américains, plus précisément des Blancs, en ce qui a trait à leur protection contre les criminels, les Afro-Américains. À partir de ses discours publics médiatisés, l’ancien président Donald Trump se positionnait en tant que partisan du bien-être de la population caucasienne, renforçait la peur des noirs et reliait les crimes interminables de l’époque qui s’opérait dans presque tous les quartiers de New York à cette communauté.

Certains chercheurs, pour en citer un exemple Johnson, ont été captivés par les raisons pour lesquelles les médias se sont intéressés à l’affaire de Central Park Five. Les études menées par Johnson montrent que la race et la richesse ainsi que d’autres éléments sociaux sont des critères qui ont amené les médias à considérer cette affaire plutôt que d’autres, quand bien même que durant les semaines qui ont précédé, un cas identique se serait produit à Harlem, mais n’aurait malheureusement pas suscité le même intérêt[8]. En outre, les médias new-yorkais durant cette époque se sont intéressés à couvrir l’évènement en raison du statut et de la couleur de la victime Patricia Ellen Meili, dite Trisha Meili. Ce qui confirme les stéréotypes raciaux et positionne les personnes qui ne sont pas de couleurs en tant que principale victime des traitements inéquitables ou préjudiciables en Amérique plutôt que les personnes de couleurs.

Choix des interprètes

[modifier | modifier le code]

Les quatre épisodes, sans titres, sont numérotés de un à quatre.

Ce programme est largement plébiscité par la critique[9],[10],[11],[12],[13].

Distinction

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « Ava DuVernay's When They See Us to Be Released on Netflix on May 31 », sur The Futon Critic, .
  2. « Fiche de doublage », sur RS Doublage (consulté le ).
  3. « Preview unavailable - ProQuest », sur www.proquest.com (consulté le )
  4. « The Exonerated Five: 'WHEN THEY SEE US' - ProQuest », sur www.proquest.com (consulté le )
  5. « Preview unavailable - ProQuest », sur www.proquest.com (consulté le )
  6. « White Protectionism in America - ProQuest », sur www.proquest.com (consulté le )
  7. (en) Philip P. Limerick, « Populist and Anti-Populist Discourse Concerning African-Americans. A Critical Discourse Analysis of the Central Park Five Case », Iperstoria, no 15,‎ (ISSN 2281-4582, DOI 10.13136/2281-4582/2020.i15.701, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Greg Stratton, « Transforming the Central Park jogger into the Central Park Five: Shifting narratives of innocence and changing media discourse in the attack on the Central Park jogger, 1989–2014 », Crime, Media, Culture: An International Journal, vol. 11, no 3,‎ , p. 281–297 (ISSN 1741-6590 et 1741-6604, DOI 10.1177/1741659015592794, lire en ligne, consulté le )
  9. Camille Vignes, « Dans leur regard Saison 1 : pourquoi Netflix frappe fort avec sa nouvelle série puissante, révoltante et politique », sur Écran Large, .
  10. Constance Jamet, « Dans leur regard : que vaut la mini-série de Netflix réalisée par Ava DuVernay? », sur Le Figaro, .
  11. Alexandre Buyukodabas, « La série Dans leur regard rappelle une Amérique pétrie de tensions raciales », sur Les Inrockuptibles, .
  12. Aïssatou Loum, « Dans Leur Regard : L’histoire des Central Park 5 vous brisera le cœur », sur Brain Damaged, .
  13. Pierre Langlais, « Dans leur regard sur Netflix, une minisérie qui lutte par les émotions contre les inégalités raciales », sur Télérama, .

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]