Aller au contenu

Eugène Pirou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Eugène Pirou
Autoportrait vers 1906.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
ChavilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction

Louis Eugène Pirou, né le à Tubœuf, mort le à Chaville, est un photographe et cinéaste français.

La photographie

[modifier | modifier le code]

Comme photographe, Eugène Pirou est connu pour ses portraits de célébrités et pour avoir photographié les événements de la Commune de Paris[1].

Il a possédé plusieurs ateliers à Paris : au no 1 boulevard Saint-Germain vers 1864-1865, puis au no 3 de la même rue vers 1876 et, de 1880 à 1923, un studio au no 5 de la même rue puis un autre quelque temps au no 23 rue Royale, dans les années 1900, dans une salle désaffectée des Missions évangéliques.

En 1889, il vend l'atelier de la rue Royale à Arthur Herbert avec l'autorisation d'utiliser son nom. Ce dernier le cède ensuite en 1898 aux frères Georges et Oscar Mascré, mais ces derniers exploitent illégalement la notoriété de Pirou contre sa volonté, signant leurs photos « Eugène Pirou », publiant des publicités mensongères entretenant la confusion, si bien que Pirou leur intente un procès mais le perd, n'obtenant que la mention obligatoire de « Pirou, Mascré successeur ». Par la suite, Oscar Mascré continue à entretenir la confusion en créant un atelier Otto-Pirou dans lequel Otto Wegener (mort en 1924) n'a lui aussi rien à voir[2].

Le cinématographe

[modifier | modifier le code]

Ami d'Antoine Lumière et de Clément Maurice, Pirou s'intéresse activement au cinématographe naissant. Dès l'été 1896, il achète du matériel et fait filmer par son employé Albert Kirchner diverses saynètes ou événements parisiens, puis organise des projections du « Cinématographe Eugène Pirou » dans les sous-sols du café de la Paix, place de l'Opéra à Paris[3].

Il est renommé pour avoir exploité l'un des premiers films érotiques en 1896 (Le Coucher de la mariée, d'Albert Kirchner), ainsi qu'un film sur la visite du tsar Nicolas II à Paris en 1897[2].

Sa première femme meurt en 1881, sa seconde femme en janvier 1899[4].

Publication

[modifier | modifier le code]
  • Nos actrices chez elles, Paris, Fayard, (lire en ligne). : six numéros d'un petit magazine de 14 pages chacun, présentant les grandes actrices de l'époque photographiées dans leur salon, vendu 60 centimes le numéro.

Filmographie

[modifier | modifier le code]
  • Le Bain de la Parisienne.

Dans les collections publiques

[modifier | modifier le code]

Récompenses

[modifier | modifier le code]

Iconographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Bertrand Tillier, La Commune de Paris, révolution sans images ? : politique et représentations dans la France républicaine (1871-1914), Seyssel, Champ Vallon, 528 p., illustrations ; 24 cm (ISBN 978-2-87673-390-9, OCLC 54929201, lire en ligne), p. 68.
  2. a et b Camille Blot-Wellens 2015.
  3. Jacques Deslandes, Le Boulevard du cinéma à l'époque de Georges Méliès, Éditions du Cerf, , 107 p., 107 pages illustrations, facsimiles, portrait 18 cm (OCLC 4399368, lire en ligne), p. 80.
  4. « Deuil », Le Figaro,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :