Harpactea sadistica
| Règne | Animalia |
|---|---|
| Embranchement | Arthropoda |
| Sous-embr. | Chelicerata |
| Classe | Arachnida |
| Ordre | Araneae |
| Sous-ordre | Araneomorphae |
| Famille | Dysderidae |
| Genre | Harpactea |
Harpactea sadistica est une espèce d'espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Dysderidae.
Répartition et habitat
[modifier | modifier le code]Harpactea sadistica est endémique d'Israël. Elle a été découverte dans les forêts de pins et de chênes des garrigues, ainsi que dans les steppes où l'asphodèle est prédominante.
Description
[modifier | modifier le code]Corps jaune-brun de 1,1 à 1,7 mm de long. Opisthosome cylindrique de 2,3 mm de long. Pattes jaune-pâle dont les deux premières paires sont plus foncées que les deux suivantes.
Elle pond en mars-avril, avec probablement un cycle de vie annuel.
Copulation traumatique
[modifier | modifier le code]En 2009, le premier exemple de copulation traumatique découvert chez les araignées a été observé chez une dysdère endémique d’Israël, du genre Harpactea, dénommée sadique en raison de ce comportement : Harpactea sadistica[1],[2]. Le mâle et la femelle ont une morphologie modifiée : chez le mâle, l'extrémité du bulbe copulateur de ses pédipalpes a la forme d'une seringue hypodermique. Chez la femelle, la vulve et les poches spermatiques sont atrophiées. Le mâle transperce la paroi ventrale de l'abdomen de la femelle et injecte le sperme directement à l'intérieur, ce qu'il répète en moyenne six fois de suite, avec ses deux bulbes. La fécondation a lieu dans les ovaires, et les œufs sont pondus au stade embryonnaire, alors que chez les autres araignées, la fécondation a lieu au moment de la ponte. L'hypothèse de ce comportement est liée à la compétition spermatique : le but serait de permettre au mâle d'améliorer les chances de reproduction. En effet, chez les autres Dysdères, les spermathèques sont en cul de sac, le sperme du dernier mâle est donc utilisé pour la fécondation, celui du premier mâle fécondant la femelle restant au fond. Chez Harpactea sadistica, le premier mâle fécondant transmet directement ses gênes[1],[3],[4].
Classification
[modifier | modifier le code]Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Harpactea sadistica Řezáč (d), 2008[5].
Publication originale
[modifier | modifier le code]- (en) Milan Řezáč, « Description of Harpactea sadistica n. sp. (Araneae: Dysderidae) – a haplogyne spider with reduced female genitalia », Zootaxa, Auckland, vol. 1698, , p. 65-68 (ISSN 1175-5326, e-ISSN 1175-5334, DOI 10.11646/zootaxa.1698.1.5).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Harpactea sadistica Řezáč, 2008 (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Harpactea sadistica Řezáč 2008 (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Harpactea sadistica Řezáč, 2008 (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Harpactea sadistica Rezác, 2008 (consulté le )
- (en) Référence World Spider Catalog : Harpactea sadistica Rezác, 2008 dans la famille Dysderidae +base de données (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Milan Řezáč, « The spider Harpactea sadistica : co-evolution of traumatic insemination and complex female genital morphology in spiders », Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 276, no 1668, , p. 2697–2701 (ISSN 0962-8452 et 1471-2954, PMID 19403531, PMCID PMC2839943, DOI 10.1098/rspb.2009.0104, lire en ligne, consulté le )
- (en) redOrbit Staff & Wire Reports, « Sexually Sadistic Spiders », sur Science, redOrbit, (consulté le )
- Norman I. Platnick, Les araignées du monde, Paris, Ulmer, , 256 p. (ISBN 978-2-37922-192-7), p. 89
- BBC News April 30, 2009
- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 8 juillet 2024
