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Hip-hop tuga

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Hip-hop tuga
Origines stylistiques Musique africaine, hip-hop, reggae, rap
Instruments typiques Voix, Platine vinyle, basse, batterie, synthétiseurs
Scènes régionales Portugal

Le hip-hop tuga, également appelé hip-hop portugais ou rap tuga, est une variété de hip-hop ayant émergé au Portugal, mélangée à la musique africaine. Au début du mouvement il était principalement interprété par des afro-portugais, descendants d'immigrants africains vers le Portugal après l'indépendance des colonies africaines[1].

Le hip-hop est lancé au Portugal dans les années 1980[1]. Il envahit d'abord les ghettos mais s'étend rapidement. Sorti du cinéma américain, il s'infiltre dans les banlieues de Lisbonne et de Porto. Les lieux tels de Chelas, Amadora, Cacém et la péninsule de Setúbal sont considérés comme les berceaux de ce mouvement[2],[3]. D'Amérique, le hip-hop apporte la mode du streetwear, adoptée au Portugal par les plus jeunes et les quatre mouvements : MC, DJ, break dance et graffiti. C'est avec l'album Rapública dos Black Company, lancé en 1994 que le hip-hop s'impose au Portugal. Le refrain Não sabe nadar, yo (Ne sait pas nager, yo) était facilement dans les têtes. Le Président de la République d'alors, Mário Soares, l'utilisa même dans un de ses discours à propos des gravures de la vallée de Côa (As gravuras não sabem nadar, yo! – les gravures ne savent pas nager, yo !)[4],[5],[6].

General D, le grand-père du hip-hua tuga.

Malgré le Boom Festival (festival ayant lieu tous les deux ans en août au Portugal), le hip-hop perd en popularité, dans la population jeune qui perd alors le rythme avec l'étranger, bien qu'aux alentours de la capitale il reste vivant. Commencent alors à sortir des albums marginaux, alternatifs et sans préoccupation commerciale.

En 1995, General D (en) est le premier artiste solo à signer un contrat avec une grande maison d'édition, EMI[7],[8].

Comme l'a dit lors d'une interview Sam the Kid, une des célébrités du hip-hop Tuga, « les gens, quand ils commencent à faire de la musique ne pensent pas à faire des affaires, ils pensent seulement à créer ».

Après vingt ans d'existence du mouvement, de grands albums sortent dans de grandes maisons de disques, rendant ainsi l'utile à l'agréable. Cette fusion entre le rap et des styles musicaux variés cible un public assez sélectif : les jeunes. Le rap portugais a su s'exporter à l'étranger notamment dans les pays ou réside une forte communauté portugaise comme en France, au Luxembourg, en Suisse où des artistes donnent des concerts.

Ce mouvement est mis en avant par Boss AC, Da Weasel et Mind da Gap, Black Company, pionniers du Rap portugais. Parmi les autres groupes on peut citer : Chullage, General D, Sam the Kid, Dealema, Expensive Soul, Valete, Halloween, Xeg, Capicua, M7, Lancelot, Orelha Negra, NBC, Regula, Jotta R, Jimmy P, et Madkutz.

Notes et références

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  1. a et b « Hip hop tuga: onde e quando nasceu o termo que designa a cultura em Portugal? », sur Rimas e Batidas, (consulté le )
  2. « Para uma história do RAP em Portugal: referências em Portugal e as primeiras rappers mulheres | BUALA », sur www.buala.org (consulté le )
  3. (pt) « Raptilário: Grande entrevista com José Mariño », sur NiTfm, (consulté le )
  4. (pt) Agência Lusa, « Descoberta das gravuras rupestres recordada 20 anos depois pelo Museu do Côa », sur Observador (consulté le )
  5. « Arquivo da Batalha do Côa, As Gravuras paleolíticas do Vale do Côa », sur www1.ci.uc.pt (consulté le )
  6. (pt) Luís Miguel Queirós, « Um PREC cultural no fim do cavaquismo », sur PÚBLICO (consulté le )
  7. (pt) « BLITZ – General D, pioneiro do hip-hop em Portugal, volta com 'Zombie'. “Procurei encapsular 500 anos de história em 3 minutos” », sur Jornal blitz (consulté le )
  8. (pt) Vítor Belanciano, « General D: Uma história nunca contada », sur PÚBLICO (consulté le )

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