Aller au contenu

Ouzellaguen

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ouzellaguen
Ouzellaguen
Siège de la mairie d'Ouzellaguen
Noms
Nom arabe أوزلاقن
Nom amazigh ⵉⵡⵣⵍⵍⴰⴳⵏ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Béjaïa
Daïra Ouzellaguen
(chef-lieu)
Chef-lieu Ighzer Amokrane
Président de l'APC
Mandat
Noureddine Arezki (FFS)
2022-2027
Code postal 06010
Code ONS 0636
Démographie
Gentilé Awzellagen
Population 22 719 hab. (2008[1])
Densité 370 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 32′ 31″ nord, 4° 36′ 46″ est
Altitude Min. 152 m
Max. 152 m
Superficie 61,40 km2
Divers
Saint patron Sidi Younès, Sidi Hend Ou Saïd
Localisation
Localisation de Ouzellaguen
Localisation de la commune dans la wilaya de Béjaïa.
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte topographique d'Algérie
Ouzellaguen
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte administrative d'Algérie
Ouzellaguen
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
Voir sur la carte topographique d'Algérie (nord)
Ouzellaguen

Ouzellaguen est une commune algérienne située dans la wilaya de Béjaïa, en Kabylie.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes d’Ouzellaguen
Bouzguene Chemini Souk-Oufella
Beni-Zikki Ouzellaguen Seddouk
Chelata Akbou Seddouk
La nouvelle mosquée d'Ouzellaguen.

Outre son chef-lieu Ighzer Amokrane, la commune d'Ouzellaguen est composée des localités suivantes[2] : Bouchiban, Bouhadj, Aghendjour, Agoumatine, Nasroune, Tighilt, Fournane, Chehid, Izemourène, Ifri, Issouane (Issegwan), Tigzirt (actuel Iheddaden), Ldjemâa, Ighbane, Timelyiouine, Ighil Oudlès, Tizi Meghlaz, Ibouzidène, Cheurfa, Tazrouts, Sidi Younès, Didoune, Bouaissi, Tigrine, Tiouririne, Chikhoune, Khenfor, Maghnoune, Boutagout, Hellouane, Irès, Bourafaa et Sellouana.

La région d'Ouzellaguen a payé un fort tribut pour l’indépendance de l’Algérie, durant la guerre d'Algérie. On compte plus de 1 600 maquisards morts au combat (chahids), certaines estimations indiquent que la commune est celle qui a le plus donné de ses enfants, sacrifiés sur l'autel de l'indépendance de l’Algérie .

Elle a été à l'avant-garde des défenseurs de la patrie depuis l'invasion romaine. Les vestiges historiques d'Ighil-Oumsed sont entre autres les témoins de cette période.

C'est le lieu où s'est déroulé le congrès de la Soummam en 1956, un événement marquant de la guerre d'Algérie et fondateur de l'Algérie indépendante. Le nom de famille Zellag est un patronyme ancien, identique à celui de l'arch ou tribu, c'est-à-dire les Ouzellaguen. Car les Ouzellaguen forment historiquement une fédération de tribus, déjà mentionnée par l'historien Ibn Khaldoun au XIVe siècle et qui en réalité est bien plus ancienne encore.

Les Ouzellaguen sont restés indépendants des Turcs. Ils ne se sont soumis que lors de la conquête française. Une première fois en , de manière très brève. Une seconde fois à la suite du terrible combat des 25- qui s'est déroulé sur leur territoire. Avec Chérif Bou Baghla et leurs alliés, les Ouzellaguen ont livré une bataille décisive, mais sanglante à l'armée française dirigée par les généraux Camou et Bosquet, chargés de briser l'insurrection provoquée par Bou Baghla. Tous les villages sont incendiés et rasés. La défaite entraîne la fin de l'indépendance des Ouzellaguen, qui doivent se soumettre à l'autorité administrative d'un Caïd local nommé par l’administration coloniale.

En 1857, la région est totalement soumise par l’armée française sous la houlette du gouverneur général Randon. lors de l'insurrection de Cheikh El Mokrani en 1871, la population s'engage massivement dans la lutte. Le caïd, à peu près seul, se réfugie à Bougie, auprès des autorités françaises. L'insurrection vaincue, ils doivent se soumettre. Le séquestre total des terres appartenant à la population insurgée est décrété par les Français. L’administration établit un centre de colonisation d'Ighzer-Amokrane. Toutes les terres de la vallée sont séquestrées. Plus tard, le territoire ainsi amputé de la tribu est transformé en douar par les Français.

Durant la guerre d’Algérie , le , a lieu dans le territoire du douar le congrès clandestin du FLN, mentionné plus haut.

Les opérations militaires de l'armée française ont causé des destructions généralisées de tous les villages de la région[3].

Démographie

[modifier | modifier le code]

Population : 40 000 habitants (2020)[réf. nécessaire], 24 346 en 2018 (http://www.dsp-bejaia.dz/index.php/population)

La commune dispose d'une zone industrielle au niveau de la localité de Hellouane, du siège social d'une entreprise de jus, du siège social de Star Boisson, de plusieurs autres PME. Nous pouvons aussi évoquer l'agriculture qui est aussi très importante, l'huile d'olive y est énormément produite.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Wilaya de Béjaïa : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  2. « Décret no 84-365 du fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes », Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, no 67,‎ , p. 1484 (lire en ligne).
  3. Brève histoire des Ouzellaguen au XIXe siècle http://histoiredelalgerie.over-blog.com/article-breve-histoire-des-ouzellaguen-au-xixeme-siecle-110034396.html