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Paul Cazin

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Paul Cazin
Description de cette image, également commentée ci-après
Paul Cazin, avant 1929
Naissance
Montpellier
Décès (à 81 ans)
Aix-en-Provence
Activité principale
écrivain
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture française

Paul Cazin est un écrivain français né à Montpellier le et mort à Aix-en-Provence le . Il a parcouru l'Europe, s'est particulièrement intéressé à la Pologne et à sa littérature. Il a du reste traduit du polonais, notamment le chef-d'œuvre d'Adam Mickiewicz : Messire Thaddée (Pan Tadeusz) qu'Andrzej Wajda a porté à l'écran, (film coproduit avec la France en 1999). Il résida cinquante ans à Autun, une rue de la ville porte son nom, il repose au cimetière de Paray-le-Monial.

Paul Cazin est pensionnaire au petit séminaire de Rimont (diocèse d'Autun)[1]  Lors de ses études supérieures littéraires à la Sorbonne il rencontre le comte Raczyński. Son premier voyage en Pologne a  lieu en 1905, à Rogalin[2], comme précepteur des jeunes fils du comte Edward Raczyński, père. Cazin apprend le polonais et découvre la littérature polonaise, grâce à a la bibliothèque de Raczyński devenu son protecteur et qui l'aide financièrement[3].

Il se marie, en 1906, avec Marie Fauron de Chaligny, peintre. Elle meurt en 1935. Cazin rejoint l'Agence polonaise de presse à Paris puis le Comité franco-polonais (1909) et se lie d'amitié avec Kazimierz Woźnicki. 

Mobilisé en 1914, il participe à toute la guerre. Il publie ses souvenirs en 1920, sous le titre de L'Humaniste à la guerre. Dans son ouvrage Témoins, Jean Norton Cru attribue à ce témoignage de combattant une valeur qui le fait figurer dans la catégorie n° I, c'est-à-dire celle qualifiée d'excellente par Norton Cru[4].

Il habite l'autunois en 1924. En 1932, il soutient une thèse de doctorat sur l'œuvre d’Ignacy Krasicki à l'Université de Lviv. Il soutient la même thèse en France en 1949, à Lyon, et obtient un doctorat français.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est anti-pétainiste et proche de la Résistance. Il livre un récit de la libération d'Autun survenue en , La Bataille d'Autun (1946).

En 1946, il se remarie en secondes noces avec Juliette Dutoit. Ils ont deux filles. Il est nommé chargé de cours de civilisation polonaise à l’université d'Aix-en-Provence. Il meurt en 1963, à l’âge de 82 ans, des suites d’un accident de la route. Après sa mort a été créée à Autun l'Association des amis de Paul Cazin, dont Marcel Barbotte est le premier président.

Il fut président d'honneur de l'association Splendide Bourgogne, fondée en 1963[5].

Œuvres de l'écrivain

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  • 1920 : L'Humaniste à la guerre, Librairie Plon, prix Marcelin Guérin de l’Académie française en 1921
  • 1921 : Décadi ou la Pieuse enfance, Librairie Plon
  • 1924 : L'Alouette de Pâques, Librairie Plon
  • 1925 : L'Hôtellerie du Bacchus sans tête, Librairie Plon
  • 1925 : Le siège d'Autun, L. Marcellin (Autun)
  • 1927 : Bestiaire des deux Testaments, Librairie Bloud & Gay, Paris 6e, collection "Ars et Fides"
  • 1927 : Lubies, Librairie Plon
  • 1934 : La Tapisserie des jours, poèmes en prose, Librairie Plon
  • 1946 : La Bataille d'Autun (avec 30 lithographies originales de André Dulaurens), Saintyves
  • 1948 : Paysages et types de Bourgogne

Traductions d'œuvres de la littérature polonaise

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Prix littéraires

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  • Paul Cazin, Le prince-évêque de Warmie Ignace Krasicki (1735-1801). Paris, Bibliothèque Polonaise, 1940, (316p.). Très riche bibliographie et index.
  • Paul Cazin, Le Génie latin et l'Esprit français en Pologne. Paris, Société Française de Librairie Gebethner & Wolff, 1935.
  • Paul Cazin, Les Renaissances de la Pologne. Paris, Bibliothèque Polonaise, 1946.
  • Paul Chovelon, « Paul Cazin, ambassadeur des lettres polonaises » article paru dans le quotidien Le Monde du .
  • Jean-Pierre Valabrègue, Paul Cazin : L'hôtellerie du Bacchus sans tête, article paru dans la revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire » n° 165 de , pages 6 à 8.

Article de Jean-Marc Brissaud dans Histoire de la littérature française du XXe siècle et Autun par Denis Grivot, 1967, p. 296.

Liens externes

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Notes et références

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  1. J.-Pierre Valabrègue, « Paul Cazin, l’écrivain qui aimait Autun », sur jejsl.com, Le journal de Saône-et-Loire, (consulté le )
  2. Danuta Knysz-Tomaszewska, « La double identité culturelle de Paul Cazin (1881-1963) », Slavica bruxellensia [En ligne], 8 | 2012, mis en ligne le 15 juin 2012, consulté le 21 août 2017. URL : http://slavica.revues.org/1065 ; DOI : 10.4000/slavica.1065
  3. À partir de 1910, Cazin signait souvent ses lettres Paweł Kaziński, déclarant ainsi son appartenance aux deux sources culturelles, française et polonaise.
  4. Cf. Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 (pp. 137-145 et 923-924 de la réédition abrégée, Agone, Marseille, 2022).
  5. Présidence d'honneur qui, en raison de sa mort, passa dès 1964 au professeur Kenneth John Conant. Source : Mélanges d'histoire et d'archéologie offerts au professeur Kenneth John Conant par l'association Splendide Bourgogne, Éditions Bourgogne-Rhône-Alpes, Mâcon, 1977.