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Pierre Alexandre Tardieu

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Pierre Alexandre Tardieu
Ingres, Portrait de Pierre Alexandre Tardieu, vers 1825 (Art Institute of Chicago)[1].
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Les Derniers moments de Michel Lepeletier (1793), gravure de Tardieu d'après le tableau de Jacques-Louis David.

Pierre Alexandre Tardieu, né le à Paris où il est mort le , est un graveur français.

Pierre-Alexandre Tardieu est baptisé en la paroisse Saint-Étienne-du-Mont le 3 mars 1756, lendemain de sa naissance[2]. Il est le fils de Pierre-Joseph Tardieu et d'Anne-Catherine Labdouche. Il est issu d'un premier lit de son père, dans une fratrie de 26 enfants[réf. nécessaire] dont cinq deviendront graveurs. Il est notamment le frère d'Antoine-François Tardieu. Il fut d’abord élève de son oncle[3] Jacques-Nicolas, il le fut ensuite de Jean-Georges Wille[4].

Tardieu a été le dernier artiste à conserver la tradition, qui était pour lui une tradition familiale, de l’école de gravure des XVIIe et XVIIIe siècles. Ses travaux embrassent une période de près de soixante-dix ans, et il plusieurs de ses plus beaux portraits sont antérieurs de plus d’un demi-siècle à sa mort. Il s’appliqua principalement à imiter Nanteuil et Edelinck. Parmi les gravures d'interprétation dans lesquels il a surtout montré le talent qu’il avait de s’identifier avec chaque peintre, de reproduire le caractère, le style et jusqu’à l’effet pittoresque de la composition originale qu’il se chargeait de graver, il y a notamment le Saint Michel d’après Raphaël, le Saint Jérôme du Dominiquin, la Judith d’Allori, Ruth et Booz d’Hersent. Parmi les pièces de moindre dimension, les portraits représentant Henri IV, Voltaire, le comte d’Arundel, Christine, Charles XII, Stanislas, Napoléon, sont cités par Rochette[5] comme les plus célèbres. Il a réalisé entre autres la copie en gravure d’après Les Derniers Moments de Michel Lepeletier de Jacques-Louis David. Un unique exemplaire de cette gravure est préservé[Où ?], après que la fille du conventionnel assassiné eut fait détruire le cuivre et les tirages. C’est, avec un dessin d’Anatole Desvoges, le rare témoignage du tableau disparu de David.

Il fut reçu membre de l’Institut en 1822 ; il était de l’Académie des beaux-arts, de l’Académie de Saint-Pétersbourg et de l’Académie de Milan. Il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1823. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris (2e division)[6].

Collections publiques

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Notes et références

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  1. (en) Jean Auguste Dominique Ingres, « Pierre Alexandre Tardieu », sur The Art Institute of Chicago (consulté le ).
  2. Filae Extrait de baptême issu du dossier de la Légion d'Honneur, vue 3 / 5
  3. en réalité, son oncle à la mode de Bretagne, c'est-à-dire le cousin germain de son père
  4. Pierre-Jean Mariette, Philippe de Chennevières et Anatole de Montaiglon, Archives de l’art français : recueil de documents inédits relatifs à l’histoire des arts en France, t. 7, Paris, J.-B. Dumoulin, (lire en ligne), p. 50-51
  5. Ce dernier, dans l’éloge historique de Tardieu prononcé le 3 mai 1847 dans la séance publique des cinq académies, a dit que les grandes planches de ce maitre étaient de très bons ouvrages, et que presque toutes les petites pièces étaient des chefs-d’œuvre.
  6. Domenico Gabrielli, Dictionnaire historique du cimetière du Père-Lachaise XVIIIe et XIXe siècles, Paris, éd. de l'Amateur, , 334 p. (ISBN 978-2-85917-346-3, OCLC 49647223, BNF 38808177).
  7. inv. EST p. 315
  8. inv. p. 88. 2.1.37
  9. inv. p. 59, p. 547, p. 1096 et p. 1147.
  10. inv. p. 650
  11. inv. p. 651
  12. inv. p. 1110
  13. inv. 93.1.99 ; 10 - inv. 93.1.96 - inv. 93.1.97

Bibliographie

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Liens externes

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