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Seaborgium

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Seaborgium
DubniumSeaborgiumBohrium
W
  Structure cristalline cubique centrée
 
106
Sg
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               
   
                                           
Sg
Tableau completTableau étendu
Position dans le tableau périodique
Symbole Sg
Nom Seaborgium
Numéro atomique 106
Groupe 6
Période 7e période
Bloc Bloc d
Famille d'éléments Métal de transition
Configuration électronique [Rn] 5f14 6d4 7s2 (simulation[1])
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 32, 32, 12, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique [269]
Isotopes les plus stables
Iso AN Période MD Ed PD
MeV
265Sg{syn.}9,8 sα8,90
8,84
8,76
261Rf
265mSg{syn.}16,2 sα8,70261mRf
267Sg{syn.}1,4 min83 % FS
17 % α

8,20

263Rf
269Sg{syn.}3,1+3,7
−1,1
 min
α8,50(6)265Rf
271Sg{syn.}1,9 min33 % FS
67 % α

8,54

267Rf
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Présumé solide[2]
Masse volumique 35 g·cm-3 (prédiction)[1]
Système cristallin Cubique centré[2] (prédiction)
Divers
No CAS 54038-81-2[3]
Précautions
Élément radioactif
Radioélément à activité notable

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le seaborgium (symbole Sg) est l'élément chimique de numéro atomique 106. Il a été synthétisé pour la première fois en 1974 indépendamment et presque simultanément par une équipe aux États-Unis et une autre en URSS, alors en pleine guerre froide, et qui s'opposèrent quant au nom à donner à ce nouvel élément ; la controverse ne fut résolue qu'en 1997 dans le cadre d'un compromis global concernant la dénomination des éléments 104 à 108, et l'élément 106 reçut alors son nom définitif en référence à Glenn Seaborg, l'un des rares scientifiques à être ainsi honoré de son vivant.

Il s'agit d'un transactinide très radioactif, dont l'isotope connu le plus stable, le 269Sg, a une période radioactive d'environ 3,1 min. Situé sous le tungstène dans le tableau périodique des éléments, il appartient au bloc d et présente les propriétés chimiques d'un métal de transition.

L'élément 106 a été découvert presque simultanément par deux laboratoires différents. En juin 1974, une équipe de chercheurs soviétiques conduite par Gueorgui Fliorov à l'Institut unifié de recherches nucléaires (JINR) de Doubna rapporta avoir produit un isotope d'une masse atomique de 259 et d'une demi-vie de 7 ms ; il s'avéra en fait qu'il s'agissait de seaborgium 260[4] :

54
24
Cr
+ 208
82
Pb
262
106
Sg*
260
106
Sg
+ 2 1
0
n
.
54
24
Cr
+ 208
82
Pb
262
106
Sg*
261
106
Sg
+ 1
0
n
.

En septembre 1974, une équipe américaine dirigée par Albert Ghiorso au Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL) rapporta avoir réalisé la fusion 249Cf (18O, n) 263mSg, identifié par une septantaine de désintégrations α avec une période de 0,9 ± 0,2 s et une section efficace de 0,3 nanobarns en accord avec les prévisions.

18
8
O
+ 249
98
Cf
267
106
Sg*
263m
106
Sg
+ 4 1
0
n
259
104
Rf
+ α255
102
No
+ α.

Étant donné que le travail des Américains fut confirmé indépendamment en premier lieu, ceux-ci suggérèrent comme nom seaborgium en l'honneur du chimiste américain Glenn T. Seaborg. Ce nom suscita une grande controverse car Seaborg était encore vivant. Un comité international décida en 1992 que les laboratoires de Berkeley et de Doubna devaient partager le crédit de la découverte de l'élément 106.

Entretemps, l'UICPA adopta le nom unnilhexium (symbole Unh) comme nom systématique provisoire. En 1994, un comité de l'UICPA recommanda que le nom rutherfordium fût adopté pour l'élément 104 et adopta une règle pour que plus aucun élément ne soit nommé en l'honneur d'une personne vivante. La société chimique américaine (American Chemical Society) s'opposa vivement à cette règle. En 1997, dans le cadre d'un compromis portant sur l'attribution des noms pour les éléments 104 à 108, le nom seaborgium fut reconnu internationalement pour l'élément 106.

Douze radioisotopes sont connus, de 258Sg à 271Sg, ainsi que deux isomères (261mSg et 263mSg). L'isotope à la plus grande durée de vie est 269Sg avec une demi-vie de 3,1 minutes[5].

Propriétés physiques et chimiques

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Comme pour les autres éléments super-lourds, il est difficile d'étudier les propriétés du seaborgium parce qu'on ne produit qu'un petit nombre d'atomes et qu'ils sont très instables. Il a néanmoins été possible de produire une quantité suffisante d'un isotope dont la demi-vie est d'une dizaine de secondes, et de le faire réagir avec du monoxyde de carbone CO. Il s'est formé un composé volatil montrant la même volatilité et la même réactivité avec une surface de silice SiO2 que les hexacarbonyles de molybdène Mo(CO)6 et de tungstène W(CO)6. L'enthalpie d'adsorption de ce composé, comparée à celles de Mo(CO)6 et W(CO)6 ainsi qu'aux prédictions théoriques, permet d'affirmer qu'il s'agit de l'hexacarbonyle de seaborgium, Sg(CO)6. Plus généralement, ces résultats montrent la parenté chimique, et sans doute physique, du seaborgium avec le molybdène et le tungstène[6].

Notes et références

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  1. a et b (en) Darleane C. Hoffman, Diana M. Lee et Valeria Pershina, « Transactinide Elements and Future Elements », The Chemistry of the Actinide and Transactinide Elements,‎ , p. 1652-1752 (ISBN 978-94-007-0210-3, DOI 10.1007/978-94-007-0211-0_14, Bibcode 2011tcot.book.1652H, lire en ligne)
  2. a et b (en) Andreas Östlin et Levente Vitos, « First-principles calculation of the structural stability of 6d transition metals », Physical Review B, vol. 84, no 11,‎ , article no 113104 (DOI 10.1103/PhysRevB.84.113104, Bibcode 2011PhRvB..84k3104O, lire en ligne)
  3. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  4. (en) Robert C. Barber, N. N. Greenwood, A. Z. Hrynkiewicz, Y. P. Jeannin, M. Lefort, M. Sakai, I. Ulehla, A. H. Wapstra et D. H. Wilkinson, « Discovery of the transfermium elements. Part II: Introduction to discovery profiles. Part III: Discovery profiles of the transfermium elements (Note: For Part I see Pure Appl. Chem., Vol. 63, No. 6, pp. 879-886, 1991) », Pure and Applied Chemistry, vol. 65, no 8,‎ , p. 1757-1814 (DOI 10.1351/pac199365081757, lire en ligne)
  5. (en) V.K. Utyonkov, « Synthesis of superheavy nuclei at limits of stability: 239,240Pu + 48Ca and 249-251Cf + 48Ca reactions », Super Heavy Nuclei International Symposium, Texas A & M University, College Station TX, USA, march 31 – april 2, 2015
  6. (en) J. Even, A. Yakushev, Ch. E. Düllmann, H. Haba, M. Asai et al., « Synthesis and detection of a seaborgium carbonyl complex », Science, vol. 345, no 6203,‎ , p. 1491-1493 (DOI 10.1126/science.1255720).

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Bibliographie

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Liens externes

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