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Tiret bas

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Le tiret bas peut être un moyen de séparer les mots, notamment en langages de programmation ; on parle de snake case, une alternative au camel case.

Le tiret bas (en anglais : underscore), aussi appelé trait bas[1], souligné[1], soulignement[1], trait de soulignement[1], barre de soulignement[1], blanc souligné[1], sous-tiret, caractère de soulignement, est le signe typographique « _ ». Il est aussi appelé familièrement tiret du 8[2], en référence à son emplacement sur certains claviers AZERTY français[3].

À l’origine, il sert à souligner un caractère par surimpression, lorsque la technique le permet, ou par juxtaposition. Il sert parfois à remplacer une espace dont l’utilisation est rendue impossible par une contrainte technique. Toutefois, il ne remplace ni le trait d'union ( - ) ni les tirets ( — et – ).[réf. nécessaire]

Le souligné est apparu sur les machines à écrire avant 1902[4] ; il n'existait pas en typographie au plomb[5]. Il permettait au dactylo de souligner un passage de texte, en saisissant des soulignés par-dessus celui-ci après avoir fait revenir en arrière le chariot de la machine à écrire. L'usage du souligné sur les machines à écrire était parfois sujet à certaines conventions[Quoi ?], et son usage nécessitait des manipulations particulières[Quoi ?][6].

Le souligné n'existait pas dans les premiers jeux de caractères (ITA2, Fieldata). Dans le premier standard ASCII (X3.4-1963), la position (le numéro) qui lui est dédiée est assignée à la flèche gauche signifiant implique/est remplacé par[7].[incompréhensible]

Le système de codage de caractères sur huit bits est introduit en 1964 par IBM (EBCDIC) simultanément sur IBM 360. Cet ajout d'un bit de la taille d'un caractère a permis l'ajout de quelques signes de ponctuation, dont le souligné, qu'IBM appelait le break character (caractère d'arrêt). Un document d'IBM sur le langage NPL laisse libre le jeu de caractères, mais mentionne spécifiquement le break character, en donnant comme exemple un identificateur sans espace composé de trois mots : RATE_OF_PAY[8].

En 1967, le souligné s'étend à l'ASCII[9], remplaçant le caractère flèche gauche (←) au point de code 95 (5F hex) de l'ASCII de 1963.

Le langage C, développé dans la société Bell Labs au début des années 1970, a également permis l'emploi des soulignés comme caractère alphabétique[10].

Avec Unicode, d'autres caractères apparaissent :

  • U+02CD MODIFIER LETTER LOW MACRON (_)
  • U+0331 COMBINING MACRON BELOW (ˍ )
  • U+0332 COMBINING LOW LINE (̱‍̲ )
  • U+2017 DOUBLE LOW LINE (‗)
  • U+FF3F (_)

Utilisation

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Sur les machines à écrire, le souligné permettait, en le tapant par-dessus les caractères déjà écrits, d'obtenir le soulignement. Actuellement[Quand ?], dans l'utilisation de certains traitements de texte, il peut servir pour créer un champ à compléter dans un formulaire (exemple : ________ ), ou pour créer une ligne de séparation horizontale, faute d'autre méthode. Dans le logiciel Microsoft Word, il suffit d'inscrire trois soulignés à la suite l'un de l'autre pour que le logiciel crée automatiquement une séparation horizontale complète.

Le souligné est aussi un signe diacritique dans l'orthographe de certaines langues africaines et amérindiennes[réf. nécessaire].

En informatique, on l'utilise souvent pour remplacer les espaces, parfois interdites par des contraintes techniques, notamment dans les noms de fichiers et les identificateurs (variables) dans les programmes, systèmes de fichiers, ou encore dans les adresses de courriel.

Parfois, il remplace en le suggérant le soulignement, lorsqu'il est placé de part et d'autre d'un mot (exemple : « J'ai relu _Phèdre_ »). Cette dernière méthode est également utilisée pour obtenir une fonctionnalité de formatage, comme dans des programmes de messagerie instantanée ou encore sur des forums de discussion[11].

En LaTeX, il est utilisé pour placer l'élément suivant ce caractère en indice.

Notes et références

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  1. a b c d e et f Office québécois de la langue française, « Trait de soulignement » Accès libre, (consulté le )
  2. Julien Cadot, « Liste à puce des raisons pour lesquelles vous devez arrêter de dire « tiret du 6 » ou « tiret du 8 » », sur Numerama, (consulté le )
  3. « tiret du 8 - Définition de l’expression - Dictionnaire Orthodidacte », sur dictionnaire.orthodidacte.com (consulté le )
  4. (en) Hickok, William Eugene, 1858-, The Correspondent's Manual; a Praxis for Stenographers, Typewriter Operators, and Clerks; Comprising Some Practical Information on Letter Taking and Letter Writing Hints how to Do It and how not to Do It (1902), Boston. Lee and Shepard (lire en ligne)
  5. « Petites leçons de typographie », sur tex.loria.fr, (consulté le )
  6. (en) So Relle, Rupert Pitt, 1871-1937; Gregg, John Robert, 1867-1948, Secretarial Studies ([c.1922]), New York, Chicago, etc. The Gregg publishing company (lire en ligne)
  7. http://www.wps.com/projects/codes/X3.4-1963/page6.JPG
  8. (en) NPL Technical Report, IBM, (lire en ligne), p. 23
  9. Eric Fischer, The Evolution of Character Codes, 1874-1968 (lire en ligne [PDF])
  10. Dennis Ritchie, C Reference Manual, 1975? (lire en ligne [PDF])
  11. (en) « Daring Fireball: Markdown Syntax Documentation »